Il va rendre son bonus. Dans les colonnes de "L'Equipe" ce samedi, l'ancien directeur général exécutif de la Ligue de football professionnelle, Didier Quillot, se confie sur l'échec de Mediapro en France. Pour rappel, en 2018, à la tête de la LFP, il a été l'un des artisans de l'arrivée du groupe sino-espagnol dans le marché du foot français. Une victoire de Mediapro qui avait permis à la Ligue 1 d'être payée à plus d'1 milliard d'euros. Ce record historique a d'ailleurs permis à Didier Quillot d'obtenir un bonus en cas de départ de ses fonctions. Ce qu'il a perçu. En septembre dernier, il a empoché 1,5 million d'euros, soit le double de sa rémunération (500.000 euros) et des 250.000 euros correspondants au deuxième versement de son bonus sur l'appel d'offres, selon le journal sportif.
"Je regrette sincèrement l'issue de ce contrat pour l'ensemble des clubs professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2, pour les familles du football et, bien sûr, pour tous les supports. Je pense aussi aux salariés et aux journalistes de la chaîne Téléfoot qui ont fait un remarquable travail éditorial et aux abonnés qui, comme nous tous, sont déçus", commence Didier Quillot, qui rappelle qu'en 2018, "Mediapro était le diffuseur historique de la Liga depuis vingt-cinq ans et à l'international". "Les résultats et donc les engagements de Mediapro étaient publics et connus de tous. Et nous avions obtenu, par ailleurs, une caution solidaire de l'actionnaire de référence. Cela rend encore plus incompréhensible leur attitude aujourd'hui", souligne-t-il.
Désormais, l'ancien DG de la LFP confie avoir "un sentiment de déception". "Me concernant, ce contrat n'allant pas à son terme, je considère normal de prendre ma part de solidarité avec le football français et je restituerai donc à la LFP le bonus que j'ai reçu à cette occasion", annonce-t-il. Et d'ajouter : "Concernant le foot français, je suis certain que Vincent Labrune et les clubs vont trouver les solutions économiques pour rebondir".