Il donne plus de crédit aux réseaux sociaux qu'aux médias traditionnels. Depuis le début de la crise sanitaire liée à l'épidémie du Sars-CoV-2, le professeur de l'IHU de Marseille Didier Raoult s'est imposé comme une figure de la lutte contre la maladie Covid-19. Avec ses déclarations chocs sur l'efficacité du traitement à la chloroquine ou sur le ralentissement du virus avec l'arrivée de l'été, il est devenu un personnage médiatique durant cette crise, adulé par certains et critiqué par d'autres.
Interrogé par i24NEWS jeudi dernier, Didier Raoult, qui se sert principalement de sa chaîne Youtube pour communiquer, a analysé le traitement médiatique de l'épidémie mondiale liée au coronavirus Covid-19. "Je pense que les médias traditionnels sont en train de rentrer en conflit frontal avec les réseaux sociaux et Youtube, par exemple. La plupart du temps, les informations sont de meilleure qualité sur Youtube que dans les médias traditionnels. Donc, il y a une révolution à faire", a-t-il d'abord assuré.
Selon lui, il y a une "mise en danger" de la presse française, qui s'est traduite par "beaucoup de violence". "Si sur un podcast, j'ai trois fois la notoriété du journal 'Le Monde', je comprends pourquoi le journal ne m'aime pas. Moi, ça ne me coûte rien (à produire, ndlr) et ça ne me rapporte rien. Je deviens un rival incontrôlable dans la clarté et la réalité de l'information", a poursuivi Didier Raoult. Pour l'infectiologue marseillais, "le monde des médias ne peut pas ignorer cette évolution considérable" et "le rôle que prennent les réseaux sociaux dans l'information". "Les médias traditionnels ne relayent pas plus d'informations exactes que les réseaux sociaux. Donc, on est dans un tournant historique dans la distribution de l'information", a-t-il conclu à ce sujet.