Pour Free , la note est salée. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a infligé à l'opérateur télécom une amende de 300.000 euros, comme l'explique un communiqué paru le 8 décembre. Le gendarme des données personnelles sanctionne l'entreprise de Xavier Niel "pour ne pas avoir respecté les droits des personnes et la sécurité des données de ses utilisateurs".
Les faits reprochés à l'opérateur sont assez anciens. Entre 2018 et 2019, le régulateur a reçu plusieurs plaintes d'utilisateurs peinant à supprimer leurs données personnelles. Depuis l'adoption du RGPD en 2016, chaque personne est censée pouvoir faire disparaître aisément lesdites données. Un manquement qui a mis la puce à l'oreille de la Cnil et a déclenché une enquête.
Les contrôles "ont permis de constater plusieurs manquements", notamment au droit d'accès et d'effacement des données par les utilisateurs. L'enquête a également permis de révéler une faible sécurisation d'informations sensibles. Le régulateur épingle également la remise en circulation "d'environ 4100 boîtiers 'Freebox' mal reconditionnés". En plus de l'amende de 300.000 euros, l'opérateur va devoir se mettre en conformité sous un délai de trois mois, "sous astreinte de 500 euros par jour de retard". Une sanction significative prenant en compte "la taille et la situation financière de la société" selon le régulateur.
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Du côté de Free, la pilule ne passe pas, la société a fait part de son mécontentement. La Cnil "sanctionne des faits passés, intervenus durant les premiers mois de l'entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (2018-2019)". Une époque où, selon Free, l'autorité disait "préférer l'accompagnement à la sanction". L'entreprise assure s'être déjà mise aux normes. C'est malgré tout la seconde fois de l'année qu'une filiale d'Iliad est sanctionnée. En janvier, Free Mobile a écopé d'un même montant pour des motifs comparables.