Rémi Gaillard dénonce le manque d'équité de France 3 Languedoc-Roussillon. Ce soir, à 21h, l'antenne locale de la troisième chaîne devait organiser un débat entre quatre candidats à la mairie de Montpellier, finalement annulé aujourd'hui pour cause de désistement des participants. Initialement, la chaîne locale avait décidé d'écarter plusieurs candidats de son débat, et notamment le vidéaste Rémi Gaillard, pourtant crédité de 9% des intentions de vote selon un récent sondage local.
Mécontent de n'avoir pas été convié au débat de la Trois, Rémi Gaillard avait décidé d'appeler hier Sylvain Jaeger, rédacteur en chef adjoint de la rédaction de France 3 Languedoc-Roussillon, afin de connaître les raisons de son absence. Un échange téléphonique que Rémy Gaillard a pris le soin d'enregistrer, avant de diffuser la conversation ce matin sur son compte Twitter, fort de 350.000 abonnés. Contacté cet après-midi par puremedias.com, le vidéaste aux près de 7 millions d'abonnés sur Youtube s'est expliqué sur l'enregistrement de son appel téléphonique.
"J'ai enregistré le journaliste à son insu car il a réalisé un débat à mon insu", explique Rémi Gaillard, qui ne regrette pas cet enregistrement. "Je suis crédité à 9% dans les sondages et France Télévisions ne me convie pas à leur débat. C'est une dictature médiatique", estime-t-il. Rémi Gaillard précise aussi qu'il aurait souhaité que l'ensemble des candidats à la mairie de Montpellier soient invités à ce débat. "Lors de la présidentielle, France 2 avait réussi un débat à 12. Nous aurions pu le réaliser et France 3 ne l'a pas voulu", regrette-t-il.
Interrogé plus tôt dans la journée par puremedias.com, Sylvain Jaeger, le journaliste piégé de France 3 Languedoc-Roussillon, avait pour sa part estimé que "chaque candidat est libre, s'il considère avoir été défavorisé, de saisir le CSA". Rémi Gaillard rétorque qu'il ne compte pas saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel, mais se dit prêt à toute procédure judiciaire si France 3 ou Sylvain Jaeger en engageait une. "S'ils veulent m'attaquer en justice, ils peuvent le faire. Nous répondrons", avertit-il.
Enfin, concernant le débat organisé demain par la chaîne ViaOccitanie et "Midi Libre", Rémi Gaillard fait savoir qu'il ne souhaite pas y participer. "Je ne veux pas faire un débat sur internet. Je possède déjà une notoriété sur le web. Je m'intéresse aux débats des chaînes qui font de l'audience", lance-t-il, estimant que certains journalistes de la chaîne de télé font "campagne" contre lui. De plus, il confie ne pas faire confiance à "Midi Libre", "dirigé par une personnalité politique", Jean-Michel Baylet, ancien ministre sous la présidence de François Hollande. Rémi Gaillard ne devrait par ailleurs pas participer à des débats télévisés d'ici le premier tour de dimanche. "Je ne suis pas populiste, mais je m'adresse au peuple. Ce sera à lui de faire son choix dimanche", déclare-t-il.