Dites-nous à qui faire confiance ! C'est le message que Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, entend faire passer auprès de ses plus de 2 milliards d'utilisateurs à travers le monde. Il y a dix jours, le responsable annonçait un changement majeur de l'algorithme et du fil d'actualité, avec une priorité accordée désormais aux publications émanant du cercle d'amis de chacun, au détriment des posts institutionnels ou en provenance de médias.
Dans son dernier message, Mark Zuckerberg a apporté quelques précisions sur la manière dont va s'organiser ce changement, non sans déplorer la situation actuelle. "Il y a trop de sensationnalisme, de désinformation et de polarisation dans le monde aujourd'hui", a-t-il estimé. Et de poursuivre : "La question ardue à laquelle nous tentons de répondre, c'est comment décider quelles sont les sources d'informations largement considérées comme dignes de foi dans ce monde si divisé ?", explique-t-il. Pour ce faire, Facebook va s'appuyer sur ses utilisateurs, à travers des enquêtes de qualité. "Nous allons désormais (leur) demander s'ils connaissent telle ou telle source publiant des informations et, si c'est le cas, s'ils font confiance à cette source". Les publications jugées les plus fiables s'afficheront alors en priorité sur le fil d'actualité de chacun.
Il n'y aura donc pas davantage d'informations autour de l'actualité, mais elles seront de meilleure qualité. Ce changement aura pour conséquence de faire passer la proportion d'informations diffusées de 5% à 4% sur le réseau social. "C'est un très grand changement, mais l'actualité sera toujours un domaine privilégié pour permettre aux gens de démarrer des conversations sur des sujets importants", précise le fondateur de Facebook, qui veut désormais être certain qu'il s'agira de sources "qualitatives et dignes de confiance".
Au début du mois, Mark Zuckerberg avait publié des voeux en forme de mea culpa. "Nous n'empêcherons pas toutes les erreurs et tous les détournements (de Facebook) mais nous faisons à l'heure actuelle trop d'erreurs pour ce qui est de faire respecter nos règles (d'utilisation) et d'empêcher les mauvais usages de nos outils", estimait le milliardaire dans un message posté sur son profil.