Ménage d'automne pour le réseau social de Mark Zuckerberg. Facebook a annoncé jeudi avoir supprimé 251 comptes et 559 pages, tous tenus par des Américains, qui propageaient de faux contenus politiques. Le site d'extrême-droite Right Wing News, suivi par 3,1 millions de personnes, qui a notamment relayé plusieurs fausses informations sur l'accusatrice du juge Kavanaugh au cours des dernières semaines, fait partie du contingent de contenus supprimés. Selon Facebook, le site conservateur animait de nombreux comptes et pages sous diverses identités.
Outre Right Wing News, la page "Nation in Distress", qui se revendiquait comme "première publication en ligne à soutenir Donald Trump" et les pages "Reverb Press" et "Resistance", plus à gauche, ont également été supprimées. Pour justifier la purge, Facebook a expliqué que les pages et comptes supprimés violaient ses conditions d'utilisations, utilisant des techniques s'apparentant à du spam. Facebook a également fermé des pages considérées comme des "usines à publicités" utilisant le réseau social pour faire croire aux internautes qu'ils étaient sur des forums de débats politiques.
Accusé d'avoir influencer l'élection américaine de 2016, en laissant notamment proliférer de fausses informations sur fond de soupçons d'ingérence russe dans la campagne, Facebook veut surtout montrer patte blanche à l'approche des élections de mi-mandat. Récemment, Mark Zuckerberg avait assuré que Facebook était désormais "mieux préparé" à de potentielles attaques et autres vagues de fausses informations. Le réseau social met désormais à disposition de ses partenaires, dont l'AFP, un dispositif de "fact-checking" permettant de mieux repérer les images et vidéos truquées ou trompeuses.
Parallèlement, Facebook est en train de mettre en place une cellule de crise dans la perspective toute proche des élections au Brésil et aux États-Unis. Le réseau social de Mark Zuckerberg n'est pas seul à la manoeuvre. Les autres réseaux sociaux de masse, dont Twitter, tentent également de mieux s'armer contre la désinformation. La firme à l'oisillon bleu, qui a déjà supprimé une cinquantaine de comptes accusés de relayer des infox, a ainsi récemment renforcé ses outils de modération.