"J'ai été agressée parce que je suis journaliste. 'Juste' parce que je suis journaliste". Dans un tweet, publié ce mardi, la journaliste de France Bleu Creuse, Fany Boucaud, a révélé avoir été agressée le dimanche 24 avril, alors qu'elle se trouvait en reportage dans la commune de Bourganeuf pour le second tour de l'élection présidentielle. Elle a annoncé avoir déposé plainte, ce mardi, "pour violence avec usage d'une arme".
La journaliste ne l'a pas précisé dans son tweet, mais selon la Société des journalistes (SDJ) de Radio France, "le militant d'un parti l'a insultée et calomniée durant plusieurs minutes". "Après lui avoir demandé de 'dégager', l'homme a ensuite lancé une chaise de bar en métal dans sa direction. Elle a été touchée mais pas blessée parce qu'elle a réagi vite", a contextualisé la SDJ.
"C'est le fait d'un homme, un seul", a bien insisté Fany Boucaud, qui "en aucun cas ne souhaite que l'on stigmatise les militants, choqués tout comme (elle), de cette agression". Les militants lui ont d'ailleurs "présenté des excuses".
La SDJ "dénonce", dans un communiqué, "cette agression odieuse, clairement ciblée contre une personne pour le métier qu'elle exerce". Et celle-ci de conclure : "Chaque agression est une attaque contre la liberté de la presse". De son côté, Jean-Emmanuel Casalta, le directeur de France Bleu, a apporté, ce mercredi sur Twitter, sa pleine solidarité à la journaliste et fustigé une "intolérable agression". "La liberté d'informer se défend à chaque instant". En fin d'après-midi, Radio France a officiellement condamné "fermement" cette agression dans un tweet.
Contactée par puremedias.com, Fany Boucaud n'a pas encore donné suite à notre sollicitation.