"Une gestion rigoureuse, dans un contexte de forte réduction des ressources". C'est en ces termes que France Télévisions a résumé dans un communiqué publié ce jour ses résultats financiers pour l'année 2020. Une année sans précédent dans l'histoire du média audiovisuel, marquée par deux confinements, une interruption des tournages pendant plusieurs semaines et le report d'un événement sportif majeur pour le groupe public : les Jeux olympiques d'été de Tokyo.
Malgré la baisse des crédits publics et celle des recettes publicitaires, respectivement 60 millions d'euros et 16,5 millions d'euros en moins, le groupe dirigé par Delphine Ernotte Cunci affiche des comptes à l'équilibre comme depuis 2016 et réalise un bénéfice net de 18,5 millions d'euros en 2020. Il était de 26,4 millions d'euros un an auparavant.
France Télévisions explique ce résultat positif par les économies réalisées avec la mutualisation temporaire des éditions d'information et les annulations et décalages d'événements sportifs. La masse salariale a également baissé de 30,3 millions d'euros suite aux départs non remplacés et au moindre recours aux personnels non-permanents. L'accord d'intéressement conclu avec les salariés en 2019 pourra s'activer compte tenu de ces données.
Premier groupe audiovisuel en part d'audience en 2020 - 28,8% - le service public entend continuer à soutenir en 2021 la filière audiovisuelle et le monde de la culture, avec une enveloppe augmentée de 20 millions d'euros, pour s'établir à 500 millions d'euros, "alors que les effets de la crise sanitaire se prolongent", souligne le communiqué. Le chantier de la régionalisation de France 3 se poursuivra également avec l'objectif de généraliser les matinales communes entre France 3 et France Bleu à l'ensemble du réseau d'ici 2023.
Malgré une nouvelle baisse annoncée des crédits publics, France Télévisions prévoit de présenter de nouveau des comptes à l'équilibre cette année, en poursuivant notamment son plan de départs volontaires.