"Esprits criminels" a tiré sa révérence en février dernier, après pas moins de 15 saisons à l'antenne. Mais la série diffusée aux Etats-Unis sur CBS et co-produite par ABC Studios fait à nouveau les gros titres de la presse spécialisée américaine. Une plainte a en effet été déposée par le Département californien de l'emploi et du logement équitables (DFEH) concernant des actes de harcèlement sexuel perpétrés pendant plusieurs années sur le tournage de la série.
La plainte met en cause Gregory St. Johns, directeur de la photographie sur la série, qui a déjà été poursuivi personnellement. Mais cette fois, ce sont les studios qui produisent la série, ainsi que de multiples personnes qui y ont travaillé, qui sont visés. La plainte a en effet été déposée contre The Walt Disney Company, ABC Signature Studios, CBS Studios ainsi que plusieurs producteurs exécutifs. Tous sont accusés de ne pas avoir agi malgré des signalements concernant le comportement de Gregory St. Johns, et d'avoir même viré certaines victimes !
"Avec l'aide des accusés, ce dernier a créé un environnement de travail hostile et choquant, hors de tout contrôle, sur le tournage de la série", indique la plainte, qui nomme notamment la showrunner Erica Messer. "L'équipe dirigeante était au courant de son comportement inacceptable et a fermé les yeux. Aucune mesure n'a été prise pour empêcher ce harcèlement et cette discrimination au fil des années. Au contraire, les dirigeants ont viré quiconque résistait ou esquivait les avances ou les agressions de Gregory St Johns", peut-on encore lire dans la plainte.
Selon l'enquête menée par le DFEH, une douzaine d'hommes auraient ainsi été virés, à la demande du directeur de la photographie, au fil des années. La plainte reproche aux accusés de n'avoir mis un terme au contrat de Gregory St Johns qu'après la parution d'un article dans le magazine spécialisé "Variety" au sujet de ces débordements.
Pour l'heure, CBS n'a pas commenté le dépôt de plainte. ABC, de son côté, a assuré avoir pris des mesures pour mettre fin au comportement de Gregory St Johns. "Nous avons également coopéré avec le DFEH durant son enquête, et regrettons de ne pas avoir pu trouver une solution satisfaisante avec lui. Nous avons désormais l'intention de répondre avec vigueur aux accusations", a indiqué l'entreprise.