Il dénonce cette procédure. Hier, dans une série de tweets, Hugo Clément a fait savoir qu'il venait "d'être mis en examen par un juge d'instruction pour avoir fait une émission sur la chasse en enclos". Il a alors publié "l'avis de mise en examen" avec le détail de chaque propos visé dans l'un de ses numéros de "Sur le front", émission diffusée sur France 5. "Voici comment un richissime héritier, propriétaire d'un enclos de chasse, encombre la justice avec une procédure bâillon pour faire pression sur un journaliste", a-t-il écrit.
Le numéro visé de l'émission a été diffusé le 23 mai 2021 sur France 5 et était intitulé "Le monde opaque des enclos de chasse". "Dans ce reportage, Benjamin Tranchant, héritier du groupe de casinos éponyme et propriétaire d'un enclos de chasse, nous ouvre ses portes", a poursuivi Hugo Clément. Et d'indiquer : "Ne trouvant finalement pas l'émission à son goût, car très critique vis-à-vis de son loisir qui consiste à tirer sur des animaux enfermés, il décide de porter plainte pour diffamation, après nous avoir mis en demeure de supprimer les parties le concernant. Nous avons refusé".
L'ex-visage du "Petit journal" et "Quotidien" a rappelé qu'une plainte déposée pour diffamation, avec constitution de partie civile, conduit à une mise en examen automatique : "Le juge d'instruction n'a pas d'autre option. Pourtant, je n'ai jamais été ni convoqué, ni auditionné dans cette affaire".
Outre des propos dans l'émission pointés par Benjamin Tranchant, qui constitueraient selon lui une diffamation, le plaignant a reproché à Hugo Clément "sept commentaires insultants postés par des internautes sous l'un de (ses) posts Facebook", "relayant l'émission en question". Le journaliste a souligné qu'il ne connaissait pas ces internautes. "7 commentaires sur plus de 5.000, qu'il me reproche de ne pas avoir lu et supprimé à temps", a enchaîné le présentateur de France 5.
"Bref, tout cela est... du vent ! La procédure n'a aucune chance d'aboutir. Il s'agit d'une pure procédure bâillon. Benjamin Tranchant est très riche et peut donc se permettre d'engager des frais simplement pour impression. Mais cela encombre une justice déjà débordée", a expliqué celui qui a également lancé sa propre plateforme d'investigation, "Vakita". Et de conclure : "Evidemment, nous ne céderons rien face à ce type de manoeuvres. Bien au contraire".