Ambiance tendue ce matin sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin. L'animateur de RMC -BFMTV recevait Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Alors que la discussion abordait la réforme pénale actuellement en discussion au Parlement, Jean-Jacques Bourdin a lu à haute voix un amendement déposé par le groupe UMP et proposant de faire éviter la prison aux "cols blancs". "Vous soutenez cet amendement ou pas ?" a alors demandé l'intervieweur à son invité.
"Je suis incapable de vous répondre là. Il y a 300 amendements" a répondu Christian Jacob, ce qui a immédiatement agacé Jean-Jacques Bourdin. "C'est extraordinaire. J'arrête cet entretien si vous êtes incapable de répondre à toutes mes questions. Attendez, je n'ai jamais vu un truc pareil !" a-t-il lancé à l'homme politique. "Oh écoutez, ça suffit !" a répliqué ce dernier.
Christian Jacob a alors expliqué qu'il y avait près de 300 amendements déposés sur ce projet de loi et qu'il attendait d'avoir le texte en main dans son intégralité pour pouvoir répondre à cette question. Jean-Jacques Bourdin a alors reformulé sa question : "Est-ce qu'il faut exonérer de prison des personnes qui commettent des escroqueries ?". "Bien sûr que non !" a alors tonné Christian Jacob. "Vous êtes contre cet amendement donc dites-le moi !" a répliqué Jean-Jacques Bourdin.
Le responsable du groupe UMP a alors expliqué que les choses n'étaient pas si simples. "C'est très compliqué. Sur un texte de droit, ce texte fait référence à un article du droit pénal. Il faut regarder ce qu'il y a dans l'article, à quel code il fait référence. Et donc il y a besoin de ces éléments-là pour le juger" a-t-il expliqué. Avant de lancer au journaliste : "Tel que vous me le présentez, je suis d'accord avec vous".
Jean-Jacques Bourdin a alors protesté : "Je vous l'ai lu. Ce n'est pas moi qui l'ai rédigé. Ce sont des députés de votre groupe". "Il y a 300 amendements de déposés" a réexpliqué Christian Jacob. "Donc vous ne les connaissez pas tous ces amendements ? Vous contestez la loi sans connaître les amendements que vous déposez" a alors immediatement attaqué l'intervieweur. Une remarque qui a agacé son invité. "Non. Ecoutez, je fais mon travail sérieusement Monsieur Bourdin, moi". Et de lâcher : "Je ne vous fais pas confiance !".
Dans son style surjoué inimitable, l'intervieweur a alors levé son doigt vers le ciel et menacé une deuxième fois Christian Jacob de mettre un terme à l'entretien. "Est-ce que vous voulez que j'arrête cette interview. Vous ne me faites pas confiance mais j'ai le texte sous les yeux". "Mais c'est trop facile !" a rétorqué Christian Jacob. "C'est trop facile ? Mais vous êtes extraordinaire !" a lâché son interlocuteur. Le responsable politique a alors réexpliqué une dernière fois : "Sur le principe, je suis d'accord avec vous. Mais je suis prudent simplement parce que je n'ai pas tous les éléments de référence". puremedias.com vous propose de revoir cette passe d'armes.