Il n'y est pas allé de main morte. Sur France 2 ce mardi dans "Télématin", Patrice Romedenne a consacré sa revue de presse à un article de Daniel Schneidermann dans "Libération". Le journaliste d'Arrêt sur images a rédigé une chronique critiquant les médias, qui ont "mis en scène" la qualification d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, donnant "l'impression dimanche soir que les télés présentaient le vainqueur" du scrutin final.
"Je vais m'attarder sur un papier, un seul. Régulièrement, dans 'Libération', Daniel Schneidermann écrit une chronique dans laquelle il dit tout le mal qu'il pense du travail de ses confrères, mais uniquement de ses confrères de la télévision. Parce que la télé, c'est un média qu'il a vaguement approché, avant d'en être éjecté. De cela, il en a conservé un peu de rancoeur", démarre le journaliste de France 2, ajoutant : "La rancoeur, quand on l'associe au militantisme, ça donne des choses assez moches ! Moche comme la chronique qu'il signe ce matin."
Selon Patrice Romedenne, son confrère "fait partie de ces gens qui pensent que les médias font l'opinion" et écrit un article qui "mêle mensonges, interprétations, procès en sorcellerie et raillerie". "La thèse de Schneidermann est que les journalistes servent la soupe à Macron. Il s'insurge que Léa Salamé ait donné la priorité au direct, au moment où Macron quittait son QG pour aller au resto", poursuit-il, lâchant que "c'est révélateur du mec qui ne connaît rien à la télé, aux news, à l'image, voire à la hiérarchie de l'info."
Il continue ses invectives : "Si Schneidermann ne comprend pas que le vainqueur de la soirée, c'est Macron, c'est que Schneidermann a un problème avec le sens de l'info. Ensuite, il nous explique que le succès de Macron est grâce ou à cause de la presse. Le problème avec Schneidermann, c'est qu'il en oublie toujours un tout petit peu en route. Pourquoi ne parle-t-il pas de la collection des oeuvres complètes de 'L'Opinion', du 'Figaro', de 'Valeurs Actuelles', du 'Point', voire des 'Echos' ?"
Après l'avoir qualifié de "commissaire politique", Patrice Romedenne remet une couche sur l'ancien présentateur de France 5, qui "ne connaît pas" ou "a oublié" ce qu'est un reportage, avant de critiquer la phrase de Daniel Schneidermann, qui a déclaré dans son article que les journalistes n'avaient pas suivi Marine Le Pen. "Au pire, c'est un mensonge éhonté, au mieux, on dira que Schneidermann était au petit coin au moment où les caméras ont suivi Marine Le Pen que l'on montrait en train de danser avec ses proches", assure-t-il.
"Tout ça pour quoi ? Pour servir une thèse misérable suggérant que France 2 a choisi son vainqueur, alors que contrairement à ce qu'il se passe dans l'univers de Schneidermann, à France 2, les opinions sont plurielles et surtout, elles restent à la maison", flingue le journaliste de France 2, avant de conseiller à Daniel Schneidermann de regarder le match entre Monaco et Turin au lieu du débat le 3 mai prochain. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.