Il ne va pas se faire beaucoup d'amis. Chroniqueur dans "La Nouvelle Edition" sur Canal+, le banquier d'affaires Marc Fiorentino a fustigé ce midi l'attitude des grévistes à Radio France. "Est-ce qu'on peut dire que c'est un scandale ?, a-t-il lancé. C'est du domaine de l'insupportable. Ce ne sont pas des radios de gauchistes mais des radios payées par le contribuable".
Le chroniqueur estime que l'argent public pour financer Radio France a été "dilapidé" par ce mouvement, dont le coût est estimé à 1 million d'euros par jour. Il a critiqué "ces gens qui passent 27 jours" à discuter, avec "des conditions de travail exceptionnelles". "Pas tous", a tempéré Ali Baddou, rappelant que le statut de certains pigistes était précaire. "Vous pouvez protéger qui vous voulez, mais on est dans un domaine ultra-protégé, il y a des situations qui sont bien plus graves que celles des gens de Radio France", a-t-il surenchéri.
Cette petite phrase résonne particulièrement à l'heure où se tient une AG décisive dans les locaux de Radio France pour la poursuite ou l'arrêt du mouvement. Hier, Fleur Pellerin a fait une visite surprise à la Maison Ronde pour rassurer les salariés et réclamer la fin de la grève.