
Une première visiblement très attendue. Jeudi 20 février 2025, Netflix dégainait une mini-série événement, l'une des fictions les plus attendues et ambitieuses de son line-up 2025. Et pour cause, pour la première fois de sa carrière, Robert De Niro faisait une apparition dans une série télévisée. Plus qu'une apparition, le monstre sacré du cinéma, star du "Parrain", "Taxi Driver", "Les incorruptibles" ou encore "Killers of the Flower Moon"), est l'acteur principal de "Zero Day", une mini-série en six épisodes d'une cinquantaine de minutes où il incarne un ancien président américain à la retraite qui va devoir reprendre du service après une cyberattaque d'envergure.
À cause de "Zero Day", c'est son nom, 3.402 personnes meurent subitement dans des accidents de voiture, d’avion ou de train aux Etats-Unis. Malgré la désapprobation de sa fille, également femme politique, Georges Mullen, dont l'état de santé cognitif se dégrade, accepte de diriger la commission d'enquête spéciale pourvue de pouvoirs exceptionnels de surveillance. L'objectif : ramener l'ordre, coûte que coûte, et retrouver les auteurs de cette attaque terroriste.
Selon FlixPatrol, site spécialisé dans l'analyse des audiences des plateformes de SVOD, ce thriller haletant - avec également Angela Bassett, Jesse Plemons, Lizzy Caplan, Connie Britton (photo) et Joan Allen - s'est immédiatement classé en tête des séries les plus consommés dans le monde devant "American Murder : Gaby Petito" et "Cassandra". 24 heures après sa sortie, la mini-série produite par Eric Newman et Noah Oppenheim est déjà au sommet du top dans 48 pays dont la France, l'Allemagne, la Grèce, la Finlande, le Brésil ou encore la Colombie.

Mais qu'en pense la presse ? "Les acrobaties pénibles des scénaristes pendant les derniers épisodes" mises à part, "Le Monde" approuve : "Malgré la détestable propension de la réalité à dépasser la fiction, 'Zero Day' parvient généralement à terrifier et à désorienter. D’abord en mettant en scène la facilité avec laquelle une société démocratique met au placard ses principes, ensuite en permettant à De Niro de déployer l’autorité accumulée au fil de bientôt soixante ans de carrière".
"À travers cette intrigue tendue, la série évoque une question cruciale : à qui peut-on encore faire confiance dans un monde où la désinformation prolifère ? Les créateurs Eric Newman et Noah Oppenheim plongent les spectateurs dans un univers où médias, technologie et politique s’entrechoquent", pointe "Allociné" qui s'enflamme : "La phrase 'Si le public découvre l’ampleur de tout cela, je ne pense pas que nous y survivrons', prononcée par la présidente Mitchell dans la bande-annonce, souligne l’équilibre précaire entre transparence et secret. En mélangeant le suspense du thriller et la réflexion sur les enjeux contemporains, 'Zero Day' promet d’être notre prochaine obsession".
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"Le Parisien" fait preuve de davantage de perplexité : "On s’ennuie un peu devant ce thriller politique (...) dont l’intrigue met du temps à s’installer et trouver son rythme. Les premiers épisodes s’étirent en longueur (...) Même Robert De Niro a un jeu monocorde. L’acteur fétiche de Martin Scorsese peine à déployer une palette plus intéressante d’expressions, d’attitudes. On éprouve un sentiment de lassitude et de déjà-vu", termine le quotidien, déçu.