"Quotidien" en pleine forme. Porté par une actualité politique intense, le magazine animé par Yann Barthès a une nouvelle fois fait le plein de téléspectateurs, rassemblant hier soir près de 1,5 million de fidèles (6,3% du public), selon Médiamétrie. L'animateur phare de TMC recevait Élise Lucet avec laquelle il est notamment revenu sur la folle séquence qu'elle a vécue mardi autour d'Emmanuel Macron devant l'usine Whirlpool d'Amiens.
Yann Barthès a profité de la présence d'Elise Lucet pour la faire réagir à différents sujets qui agitent la sphère médiatique, dont notamment la suspension d'Audrey Pulvar. Mais l'animateur a également souhaité recueillir la réaction de la journaliste d'investigation à propos d'une séquence diffusée mardi soir sur BFMTV qui a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, Ruth Elkrief semble serrer la main de manière complice à Emmanuel Macron juste avant que celui-ci ne monte sur scène pour assurer un meeting à Arras (Pas-de-Calais).
Largement exploitée et relayée par les militants de Marine Le Pen, qui y voient une marque de connivence, la séquence a été commentée par Ruth Elkrief elle-même sur Twitter. La journaliste de BFMTV a assuré que ce geste n'était rien d'autre qu'une poignée de main rapide à un candidat en retard, fustigeant une "mauvaise interprétation". Une explication qui n'a pas forcément convaincu Elise Lucet, visiblement sceptique après la découverte de cette image.
"Je pense qu'il faut faire très attention à ça" a réagi la journaliste d'investigation face à Yann Barthès. "Il y a déjà tellement d'accusations de connivence des médias avec les hommes politiques qu'il faut être à une distance professionnelle quoi qu'il arrive, tout le temps" observe-t-elle avant de rappeler qu'elle s'attache à ne jamais entrer en contact avec les hommes politiques en dehors de son cadre professionnel. "Il y a une distance nécessaire à établir pour que les journalistes redeviennent crédibles face au personnel politique" remarque celle qu'il est coutume de qualifier de "papesse de l'investigation".
Elle reconnait néanmoins que "C'est compliqué pour Ruth Elkrief" car la journaliste de BFMTV ne fait "que de la politique" et qu'elle est donc amenée à être en contact permanent avec le personnel politique. "Moi, je suis pour un roulement des journalistes politiques" déclare-t-elle, disant regretter que ce soient toujours les mêmes journalistes "qui suivent l'opposition ou la majorité du moment", et évoquant à demi-mot l'instauration d'une forme de "connivence". puremedias.com vous propose de revoir l'interview d'Élise Lucet dans "Quotidien".