Sur le banc de touche. Selon une information du Parisien, Audrey Pulvar a été "suspendue de l'antenne" de la chaîne d'information CNews pour une durée indéterminée. La direction de la chaîne a écarté ce mercredi la présentatrice au nom de "son devoir de réserve et de neutralité", après qu'elle a signé une pétition contre Marine Le Pen.
La journaliste avait en effet participé à une pétition lancée par Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes, baptisée "Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !". D'autres personnalités comme Zabou Breitman, Agnès Jaoui, Françoise Laborde, Julie Gayet et Bruno Solo se sont aussi joints à cette tribune.
Florian Phillipot a dénoncé sur Twitter un mélange des genres : "Une pétition contre Marine Le Pen, signée par Audrey Pulvar, qui anime des émissions politiques sur CNews, ça pose un vrai problème d'impartialité". Le directeur de la campagne de la candidate FN, David Rachline, a diffusé la lettre qu'il a envoyée à Serge Nedjar, directeur de la rédaction de la chaîne info. "Cet engagement assumé contre l'une des deux finalistes de l'élection présidentielle ne permet plus à Mme Pulvar d'animer en tout impartialité les émissions politiques d'ici le second tour", a déclaré le sénateur, précisant que "c'est une atteinte grave à la déontologie journalistique."
Suite à cette décision de la chaîne, l'ancienne animatrice de "Pop Up" a dénoncé hier "les journalistes-éditorialistes d'extrême-droite qui déroulent tous les jours le programme du FN dans des médias généralistes", et qui "ne gênent personne". Plusieurs élus comme Yannick Jadot ou Najat Vallaud-Belkacem ont fait part de leur soutien à Audrey Pulvar, tout comme SOS Racisme qui a souligné qu'"une journaliste ne saurait, au nom d'une prétendue neutralité, être transformée en speakerine dénuée de toute pensée", dans un communiqué. La présentatrice a remercié ces soutiens durant la nuit en postant un poème de René Char.