Elle ne l'aurait pas fait. Ce matin sur Europe 1, Audrey Pulvar est venue parler de sa nouvelle plateforme dédiée au cinéma, "e-cinéma", dans "Village médias", l'émission présentée par Philippe Vandel. Au cours de cet entretien, l'animateur de l'émission a interrogé son invitée sur la Une des "Inrocks" consacrée à Bertrand Cantat, qui avait provoqué une polémique mi-octobre. Il faut rappeler qu'Audrey Pulvar a été directrice éditoriale du magazine de juillet à décembre 2012.
"C'est un sujet trop douloureux. Bertrand Cantat, il y a eu un jugement. Il a purgé une peine. Les faits se sont produits. Mais j'ai été très choquée par cette Une", a confié l'ancienne chroniqueuse de "On n'est pas couché" sur France 2, expliquant : "Elle a l'air de banaliser un acte qui reste un crime, qui n'est pas un crime passionnel. L'amour, ce n'est pas tuer les gens qu'on aime."
L'ex-présentatrice de CNews a martelé que c'était "un crime" : "Quelqu'un a été tué. Une femme a été battue à mort. Après, que l'on considère qu'il a purgé sa peine, qu'il est pardonné ou pas, c'est à chacun d'en juger". En conclusion, Audrey Pulvar a souligné que si elle avait été la directrice des "Inrocks" à ce moment, elle "n'aurait pas sorti cette Une". puremedias.com vous propose de visionner la séquence diffusée ce matin sur Europe 1.
Après la polémique, le magazine s'était expliqué dans ses colonnes sur ce choix de couverture, soulignant avoir pris conscience du "désaccord face à ce parti pris éditorial" de ses lecteurs, des personnalités, des citoyens et des artistes. La revue avait rappelé qu'elle fait "du journalisme" et "le journalisme exige parfois d'aller questionner les zones d'ombre", "d'aller au-delà des frontières et des évidences, quelles qu'elles soient". "En tant que journalistes, nous sommes là pour poser ces questions. Et la question que soulevait notre article (...) est : pourquoi et comment faire de la musique quand on a tué une femme ?", avait écrit l'hebdomadaire.