L'Assemblée nationale a finalement suivi le gouvernement et voté hier une augmentation de six euros de la redevance audiovisuelle. En 2013, la contribution à l'audiovisuel public passera ainsi à 131 euros (85 euros en Outremer). En première lecture, les députés avaient voté une augmentation de 4 euros, mais le gouvernement, soucieux de trouver des fonds pour renflouer les caisses de France Télévisions, a finalement suivi les recommandations des sénateurs qui avaient proposé d'augmenter encore davantage la redevance afin de permettre de rapporter 49 millions d'euros supplémentaires dans les caisses de France Télévisions.
Le président UMP de la Commission des finances de l'Assemblée, Gilles Carrez a fustigé une mesure injuste. "Vous la prenez parce que vous n'êtes pas en mesure d'obtenir de France Télévisions les économies nécessaires", a-t-il lancé au gouvernement. Le député de l'opposition propose d'autoriser France Télévisions a diffuser davantage de publicités ou qu'on lui impose une restructuration.
"France Télévisions prévoit une baisse d'environ 10% de son chiffre d'affaires publicitaire en 2013 après une première baisse en 2012 du même ordre de grandeur", a expliqué pour le gouvernement, Benoît Hamon, le ministre de l'Economie solidaire. "Cette situation conjoncturelle ne doit évidemment pas exonérer l'entreprise des efforts de long terme que l'ensemble des structures publiques doivent réaliser", a-t-il ajouté. Cette déclaration intervient alors qu'Aurélie Filippetti a très sèchement désavoué Rémy Pflimlin cette semaine. Alors que le groupe a revu ses offres de programmes pour des raisons économiques, la Ministre de la Culture a exigé que le PDG de France Télévisions vienne rapidement lui présenter un "plan stratégique avec des missions de service public".