Il ne raccroche pas le maillot. Dès aujourd'hui, les auditeurs de RMC sont appelés à proposer des sujets autour du football pour l'émission "L'After Foot" via le hashtag #MonAfter. La station a décidé de maintenir son rendez-vous autour du football tous les jours de 22h à minuit, avec le présentateur Gilbert Brisbois toujours en studio. Il sera accompagné, à distance, d'une grande partie des intervenants habituels de son émission. A cette occasion, puremedias.com a interrogé l'animateur de "L'After Foot".
Propos recueillis par Florian Guadalupe
puremedias.com : Pourquoi avoir pris la décision de continuer "L'After Foot" sur RMC ?
Gilbert Brisbois : Nous avons fait ce choix pour essayer de se changer les idées deux fois par jour. L'actualité est très anxiogène pour tout le monde. Nous avons une communauté très forte qui nous suit, que ce soit en direct et en podcast. L'émission existe depuis plus de 15 ans. C'est une émission qui fonctionne toute l'année sur RMC en temps normal, même l'été, même pendant la trêve à Noël. On ne l'arrête jamais. Donc, nous avons voulu continuer à parler de foot, mais différemment. Nous allons continuer au maximum.
"Sur le contenu, je ne suis pas inquiet. Le football est un puits sans fond."
De quoi allez-vous parler ?
On a lancé une initiative. J'ai lancé sur les réseaux sociaux le hashtag #MonAfter. Les auditeurs vont pouvoir proposer une partie du programme. Ils vont nous envoyer des propositions de sujets. On en a déjà reçu des centaines. A titre d'exemple, on peut faire le top 5 du mercato de la Ligue 1, les cinq réussites de l'année. Tous les soirs, on reprend leurs propositions. On va essayer aussi de réaliser des sujets magazines. On aime bien l'histoire du football et les sujets sociétaux. De plus, ce qu'on fait rarement le reste de l'année, on va appeler des joueurs et des entraîneurs. On ne reçoit pas d'invités dans notre émission normalement. Sur le contenu, je ne suis pas inquiet. Le football est un puits sans fond.
Comment s'organise ce nouveau format de "L'After Foot" ?
On travaille quasiment tous en télé-travail. Je serai seul en studio. Il y a Daniel Riolo, Jérôme Rothen, Pierre Ducrocq, Willy Sagnol, Laure Lepailleur et Rolland Courbis qui vont intervenir depuis chez eux avec leur matériel. Nous allons tourner avec cette équipe pendant cette période.
"L'immeuble Altice Media s'est transformé en bunker médicalisé"
Ne prenez-vous pas des risques en vous rendant dans votre studio ?
Non. L'immeuble Altice Media s'est transformé en bunker médicalisé. Très franchement, il n'y a quasiment plus personne qui vient travailler. Uniquement les gens indispensables. Hier soir, par exemple, pour "L'After", on était quatre : le réalisateur, le producteur, le standardiste et moi. En temps normal, il y a une douzaine de personnes, dont quatre personnes en studio. C'est vraiment ultra réduit. On a un test de température à l'entrée du bâtiment, une obligation d'utiliser du gel hydroalcoolique à l'entrée et à la sortie. Je ne me sens pas en danger en allant dans les studios. C'est tout à fait protégé.
Sur le long terme, ne craignez-vous pas que l'actu soit difficile à traiter au moment où la Ligue 1 et la Ligue des Champions ont été suspendues et l'Euro de football a été reporté ?
Le foot a ça de fantastique. Il y a toujours quelque chose. Prenons le début de la semaine. Entre la réorganisation des calendriers, la nouvelle direction au club du Stade Rennais et, aujourd'hui, une étude économique sur l'impact des reports... Ce n'est absolument pas une inquiétude le fait d'avoir assez de sujets. Au contraire, je pense qu'il faut se réinventer et surprendre les gens. Ça aurait été une solution de facilité d'arrêter. Quelque part, on doit un service à nos auditeurs.