Depuis minuit, Netflix est disponible en France, avec une offre acccessible à partir de 7,99 euros par mois. Comme on pouvait s'y attendre, les concurrents se sont rapidement rués sur le service pour comparer le catalogue de l'Américain avec le leur. Parmi eux, le groupe Canal+, qui compte notamment résister à l'arrivée de Netflix grâce à sa propre plate-forme de SVOD, CanalPlay.
Comme l'a confirmé son directeur général Rodolphe Belmer ce matin sur France Inter, une partie des équipes du groupe audiovisuel français a ainsi épluché dès cette nuit l'offre de la firme de Los Gatos (Californie)."On a passé une partie de la nuit à calculer le catalogue de programmes que Netflix proposera en France" a-t-il ainsi expliqué à Léa Salamé ce matin. Et le dirigeant de Canal+ d'annoncer fièrement : "A l'ouverture ce matin, Netflix propose 2.950 heures de séries, Canal Play, 3.800. L'offre de CanalPlay est donc largement plus abondante que celle de Netflix".
Rodolphe Belmer a ensuite tenu à rassurer en nuançant la qualité de l'offre de l'Américain. "Netflix, ce sont des gens très talentueux. C'est un service qui marche très bien. C'est un peu les rois du marketing" a ainsi lancé celui qui est lui-même un spécialiste du marketing. Et d'ajouter : "Offrir un service audiovisuel, c'est tous les jours être présent pour satisfaire les téléspectateurs. Ce n'est pas faire une bonne série de temps en temps. C'est vrai qu'ils ont fait une bonne série, 'House of Cards', qu'on a d'ailleurs acheté pour Canal+, mais ce n'est pas avec ça qu'on fait une offre. Il faut être là tous les soirs" a taclé Rodolphe Belmer.
Interrogé sur l'éventuelle péremption du modèle Canal+ avec un prix d'abonnement à 40 euros, Rodolphe Belmer a répondu par la négative. Se montrant toujours aussi rassurant, il a expliqué : "On ne peut pas comparer Netflix et Canal+. Il y a une chose qui est importante dans l'audiovisuel, c'est la capacité de produire des programmes d'exception. Canal+, du fait de son nombre d'abonnés et du prix d'abonnement, est capable de produire une offre audiovisuelle d'extrêmement grande qualité. Il n'y a aucun programme de rediffusion, que des programmes évènementiels. L'appétit des téléspectateurs pour ce genre de programmes ne fait que croître. Les gens veulent des grands matchs de foot, des grands films de cinéma, des grandes séries (...)" a-t-il expliqué.
Et Rodolph Belmer de comparer Netflix à une offre low cost : "Il est probable qu'il y aura des offres low cost qui vont se diffuser, comme Netflix, avec des programmes de rediffusion pour les consommations individuelles. Mais sur la télé du salon, je pense que les gens voudront tout le temps des programmes évènementiels".