Toute publicité est bonne à prendre, paraît-il. Et cette semaine, l'Académie des Arts et Sciences du Cinéma a fourni à Sacha Baron Cohen une occasion de se faire une publicité conséquente à peu de frais. Avant-hier, l'organisation qui met sur pied la cérémonie des Oscars depuis 1929 a en effet décidé de lui retirer ses billets pour la soirée de dimanche, alors qu'il figure au générique du film le plus nommé de l'année aux Oscars, "Hugo Cabret". Le film de Martin Scorsese concourt en effet dans onze catégories, soit une de plus que "The Artist", pourtant grand favori.
L'Académie ne souhaitait en fait pas que Sacha Baron Cohen se serve du tapis rouge pour assurer la promotion de son nouveau film, "The Dictator". Le comédien avait en effet fait savoir qu'il comptait parcourir le tapis rouge dans la peau du personnage qu'il campera dans ce nouveau long-métrage, attendu dans les salles obscures américaines au mois de mai prochain. Dans "The Dictator", le comédien britannique campe le général Aladeen, faux dictateur d'un faux pays, le Wadiya.
Contacté par l'Académie, Sacha Baron Cohen a été informé qu'il ne pourrait assister à la cérémonie que s'il garantissait aux organisateurs qu'il n'avait prévu aucun coup d'éclat sur le tapis rouge. Mais au lieu de se soumettre au bon vouloir de l'Académie, l'acteur a préféré profiter de l'occasion pour surfer sur cette promo inattendue en publiant une vidéo dans laquelle il s'adresse à l'Académie, dans la peau de son personnage.
"Au nom du peuple de Wadiya, je suis scandalisé d'être interdit d'entrée aux Oscars", commence ainsi le général Aladeen, qui félicite malgré tout l'Académie de lui retirer ainsi sa liberté d'expression, en bon dictateur qu'il est. Il menace toutefois l'Académie : "si vous ne me rendez pas mes billets d'ici dimanche à midi, vous devrez faire face à des conséquences que vous ne pouvez pas imaginer", lance-t-il en effet.
Le général profite également de son discours pour exprimer son regret face au manque de reconnaissance des films wadiyais lors des Oscars : il énumère ainsi plusieurs films qui n'ont jamais été nommés, comme "La Planète des Viols" (le jeu de mots passe moins bien en français...) ou "Quand Harry kidnappe Sally". Il ajoute enfin qu'il a payé 2 millions de dollars à Hilary Swank pour qu'elle l'accompagne et qu'elle refusera de le rembourser... puremedias.com vous propose de découvrir la vidéo ci-dessus.