La Croix vient de publier en partenariat avec TNS Sofres son "baromètre de confiance dans les médias 2014". Le journal catholique a sondé du 3 au 6 janvier un échantillon national de 1023 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile. Au menu, de nombreuses questions sur les médias et leur manière de traiter l'information. Voici les principaux enseignements de cette enquête.
Premier enseignement du sondage de La Croix, l'intérêt des Français pour l'actualité reste toujours très fort. 69% d'entre eux suivent ainsi les nouvelles de la presse écrite, de la télévision, de la radio ou des sites internet avec "très ou assez grand" intérêt (-1 point par rapport à 2013). La télévision est le média qu'utilise en premier une majorité des personnes pour se tenir informées (57%). Suit la radio (17%), la presse écrite et les sites internet des grands titres (10% tous les deux).
La bonne opinion des sondés sur la manière dont les médias restituent l'information est en hausse. La radio reste le média en lequel les Français ont le plus confiance (à 58%, +4). Les journaux suivent avec 55%, en forte augmentation (+6) sur un an. Vient ensuite la télévision (50%, +2). Toujours en queue de peloton, Internet améliore cependant légèrement sa cote de confiance , à 37% cette année (+2). Comme le relève l'étude, les 25-49 ans (42%) accordent curieusement davantage de crédibilité au web que les 18-25 ans (38%).
Malgré une confiance dans les médias en hausse, le travail des journalistes reste très largement mal perçu par les Français. Seul un quart d'entre eux estime ainsi que les journalistes exercent leur métier en toute indépendance. Pour 60% des sondés, les journalistes sont incapables de résister aux pressions de l'argent et pour 66%, à celles des partis politiques et du pouvoir. Deux indicateurs respectivement en hausse de 4 et 7 points par rapport à 2012. Les jeunes (18-35 ans) sont particulièrement méfiants et estiment à 70% que les journalistes sont incapables de resister aux deux formes de pression évoquées précedemment.
Dans ce sondage, les Français apparaissent aussi en désaccord sur le traitement médiatique de certains évènements survenus en 2013. Pour 72% des sondés, le mariage pour tous a ainsi été trop évoqué par les médias l'année dernière (à 72%). Autre sujet couvert avec excès selon eux, l'affaire Leonarda (60%), tout comme l'affaire Cahuzac (53%) ou le Royal Baby de Kate et William (52%). A l'inverse, les médias n'ont pas assez parlé de l'entrée de la Croatie dans l'UE pour 46% des Français tout comme ils n'ont pas suffisamment évoqué à leur goût l'allongement de la durée de cotisation pour les retraites et la réforme fiscale.
Malgré ces reproches, les Français attendent majoritairement des médias une aide pour décrypter les scrutins municipaux (57%) et européens (64%) de 2014. Ils souhaiteraient également voir une actualité plus heureuse dans les médias. Interrogés pour la première fois à ce sujet cette année, les sondés ont ainsi déclaré à 61 % que la presse "fait trop de place aux mauvaises nouvelles".