C'est avec son sens de la démesure désormais célèbre que Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, a lancé le successeur de Megaupload. Inauguré samedi en grande pompe, le site d'hébergement en ligne s'est offert une conférence de presse XXL.Le véritable show a pris lieu et place dans le... jardin du manoir de l'homme d'affaires, à Auckland. En toute simplicité ? Pas vraiment...
Rien à voir avec une conférence de presse habituelle. Au menu de la soirée de lancement de Mega : une scène digne d'un festival en plein air, un podium pour accueillir l'imposant entrepreneur, des danseurs, des concerts, des caméras, des humoristes de stand-up, une fausse descente des agents du FBI... et un hélicoptère pour filmer la démonstration de force. De quoi faire passer les interventions de Xavier Niel pour austères... puremedias.com vous propose de revoir le show dans son intégralité.
Kim Dotcom a annoncé que Mega avait d'ores et déjà atteint le chiffre symbolique d'un million d'inscrits. Une info évidemment invérifiable mais dont le fondateur s'est déjà allègrement vanté : "C'est peut-être la croissance la plus rapide pour une start-up". Invérifiable mais possible : pour rappel, Mega proposerait gratuitement à ses utilisateurs d'héberger 50 Go de contenu numérique sur sa plateforme. Il semblerait d'ailleurs que Schmitz tienne enfin sa vengeance sur le FBI, qui l'avait arrêté un an jour pour jour avant le lancement de Mega : cette fois-ci, son site semble inattaquable. Dans la nouvelle version de Megaupload, chaque internaute sera chargé de la responsabilité du partage de contenu. Mega sera ainsi dédouané du piratage et de la mise à disposition de fichiers sous droits d'auteur.
Considérant la fameuse protection des droits d'auteur, certaines voix se sont déjà fait entendre. Telle la Motion Picture Association of America (MPAA), qui était à l'origine de la procédure qui a fait fermer Megaupload. Le lobby du cinéma américain a réagi dimanche au lancement de Mega : "Nous attendons de voir comment ce service va fonctionner, mais Kim Dotcom a construit sa carrière en volant les oeuvres des autres. Considérez-nous comme sceptiques". Au risque de passer pour des mauvais coucheurs, ils n'ont même pas applaudi la performance hollywoodienne de la conférence de presse.