L'équipe d'Emmanuel Macron s'inquiète des nombreux appels à voter pour son candidat lancés depuis le premier tour de la présidentielle. Depuis dimanche dernier, un grand nombre de figures politiques, de François Fillon à Benoît Hamon, ont ainsi annoncé publiquement leur ralliement à la candidature d'Emmanuel Macron dans le but de faire barrage à Marine Le Pen.
Comme le rapporte Le Monde, son équipe de campagne craint désormais que les interventions dans les médias de ces nouveaux "soutiens" ne soient désormais comptabilisées par le CSA comme du temps de parole en faveur d'Emmanuel Macron. Selon la règle en vigueur, le temps de parole recouvre en effet toutes les expressions d'un candidat et de ses "soutiens", ces derniers étant définis par leur prise de position publique en faveur du candidat et non par leur parti d'appartenance.
Interrogé mercredi 26 avril par Le Monde, le porte-parole du candidat d'"En marche !", Benjamin Griveaux, souhaite ainsi que les soutiens déclarés après le premier tour ne comptent pas comme du temps de parole en faveur d'Emmanuel Macron. Le but est bien évidemment de ne pas voir le temps d'antenne de leur champion être amenui par les passages dans les médias de responsables politiques n'ayant aucun lien avec lui. Sinon, les chaînes de télévision et de radio devront mécaniquement procéder à un rééquilibrage en faveur de Marine Le Pen.
Contacté par Le Monde, le CSA a expliqué ne pas avoir encore reçu de demande formelle de la part du camp Macron. Le régulateur de l'audiovisuel a rappelé que la règle vise à équilibrer sur les antennes l'expression des soutiens favorables à chaque candidat, ne faisant pas, a priori, du moment de ralliement, un critère d'appréciation.