Dans le viseur de la Maison ronde. Ce vendredi, Ségolène Royal a été la cible de plusieurs enquêtes menées par la cellule investigation de Radio France. Le groupe radiophonique du service public a notamment raconté le plan de communication que l'ancienne ministre aurait imposé lorsqu'elle a été nommé ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique, en novembre 2017. Radio France a également révélé que Ségolène Royal aurait utilisé les moyens mis à sa disposition par le Quai d'Orsay dont elle dépend pour des missions éloignées de ses fonctions. De plus, la cellule investigation du service public montre également que le cabinet de l'ambassadrice aurait travaillé pour la fondation de Ségolène Royal baptisée "Désirs d'Avenir pour la Planète". Plusieurs de ces informations ont également été révélées dans les colonnes du "Point" cette semaine.
Dans "Les grandes gueules" sur RMC Story et RMC ce vendredi, l'ex-ministre sous la présidence de François Hollande a réagi avec véhémence à ces accusations. "Je me suis fait agresser de manière calomnieuse et diffamatoire. Tout est faux ! C'est quand même grave ! Si je prends la parole, c'est pour défendre mes proches. Ce n'est pas juste d'attaquer comme ça des personnes et des salariés qui font des activités bénévoles auprès de moi et qui le font sur leur temps libre", a répondu Ségolène Royal, qui a assuré qu'il n'y "avait pas du tout de mélange des genres".
"Comme par hasard, lorsque j'apparais dans les sondages la mieux placée pour relever le défi de la gauche à l'élection présidentielle, les attaques, les agressions, les calomnies viennent à ce moment-là. C'est quand même étrange", a lâché l'ambassadrice des pôles. Concernant les moyens du Quai d'Orsay qui auraient été utilisés pour des actions extérieures à ses fonctions, Ségolène Royal a répété que c'était "faux" : "Quand j'ai rencontré le journaliste (qui a fait l'enquête à Radio France, ndlr), je lui ai demandé pourquoi il allait parler d'une telle calomnie. Il m'a répondu : 'Parce que votre nom fait de l'audience'. Mais c'est trop facile !"
Elle a ensuite ajouté au sujet de son statut d'ambassadrice des pôles : "Me porter préjudice aujourd'hui par rapport à cette mission cruciale pour la France, c'est dégueulasse ! Je ne me laisserai pas faire ! (...) Le journalisme de caniveau ne permet pas tout !". "Pourquoi viennent ces agressions dégueulasses en ce moment ? Parce que je suis en tête des sondages ? Ca dérange qu'il y ait une relève à gauche qui peut-être se prépare ? Ca dérange que je mène des combats contre les pesticides et contre le glyphosate ?", s'est interrogée l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007.
Ségolène Royal a alors pointé du doigt directement Géraldine Woessner, auteure de l'enquête dans "Le Point" : "Elle est en cheville avec le journaliste de France Inter. Ils ont agressé mes collaborateurs. Ils ont tapé à la porte des domiciles des uns et des autres, pour arracher des confidences sur mon compte en faisant peur aux gens. C'est ça le nouveau journalisme ? Personne ne me découragera !". Et de conclure en réclamant que les journalistes donnent les noms de leurs sources : "C'est trop facile ! Qu'ils donnent les noms ! S'il y a un contentieux, ils seront obligés de donner les noms ! Je me réserve le droit de les attaquer". puremedias.com vous propose de visionner la séquence à partir de 32'09.