Les deux parties s'entendent (presque) sur le sort de "Complément d'enquête". A l'issue d'une réunion hier, la direction de l'information de France Télévisions et la Société des journalistes (SDJ) de France 2 ont acté le principe d'une diffusion avant le deuxième tour de la présidentielle de "Big data : Quand les politiques nous ciblent !", une enquête du magazine d'investigation sur le ciblage électoral auquel se livrent les partis politiques.
"Cette enquête sera proposée sur le numérique via france.tv dès lundi", glisse-t-on dans les couloirs de France Télévisions. Concernant la diffusion télé, la direction de l'information du groupe public s'est engagée à tout faire pour proposer l'enquête du magazine avant le deuxième tour de la présidentielle. "Nous y serons très attentifs", prévient Lionel Feuerstein de la SDJ, joint ce matin par puremedias.com.
Le jeudi 14 avril tient la corde puisqu'il offrirait aux candidats le temps suffisant pour répondre au travail de "Complément d'enquête". La direction de l'information de France Télé n'a toutefois pas pris un engagement ferme et définitif sur cette date, une longue émission politique d'entre-deux-tours pouvant encore être organisée le même soir. Resterait le jeudi 21 avril, trois jours avant le deuxième tour de la présidentielle, qui présenterait aux yeux de la direction les mêmes défauts que le jeudi 7 avril initialement prévu.
Mardi, la direction de France Télévisions avait en effet annulé en urgence la diffusion ce soir de ce numéro de "Complément d'enquête" au nom de sa trop grande proximité avec le premier tour de la présidentielle et l'entrée en vigueur, samedi 9 avril à minuit, de la période dite de "réserve". Les candidats éventuellement mis en cause par France 2 n'auraient alors pas eu le temps d'exercer leur droit de réponse selon la direction.
En échange, celle-ci proposait une diffusion le jeudi 5 mai prochain, soit après la présidentielle. Un timing qui ne convenait pas à la rédaction de "Complément d'enquête" qui craignait de voir réduit l'intérêt de son reportage. Elle avait fait part mardi de son "incompréhension" et de sa "stupeur" face à cette déprogrammation si tardive. Un émoi finalement entendu par leur direction.