Il n'en démord pas. Arnaud Lagardère, PDG du groupe du même nom, s'est confié au "Figaro" sur la bonne santé économique retrouvée de ses affaires. Une occasion pour le quotidien de l'interroger sur de nombreux sujets, notamment l'OPA de Vivendi, aujourd'hui étudiée à Bruxelles. En attendant, les deux milliardaires ne sont pas censés trop entremêler leurs affaires.
Des changements "à l'instigation de Vincent Bolloré" chez "Paris Match", le "JDD" ouEurope 1 ? "C'est du fantasme pur", balaye l'homme d'affaires. "Ces synergies sont mes idées, et Vincent Bolloré n'intervient pas dans les médias du groupe". La critique des changements de direction dans ses titres agace particulièrement le magnat des médias. "Nous reprocher la venue de journalistes comme Laurence Ferrari , qui a déjà été par le passé dans l'écurie Lagardère, ou certaines couvertures de Paris Match, n'a aucun sens".
Plusieurs médias ont, en effet, mis en lumière la comptabilité entre l'ancienne présentatrice du JT de TF1 et la ligne tenue dans les médias de Vincent Bolloré, qui officie sur CNews. Le "Canard Enchainé" avait également souligné la disparition progressive des "Une" people, une absence décriée par la rédaction.
Les comptes du groupe fondé par son père ont beau être sortis du rouge, certaines filiales s'en sortent plus ou moins bien. Dans l'univers médiatique, le déclin d'Europe 1 est des plus remarqué. La chaîne aux 2 millions de fidèles perd 15 millions d'euros par an et de nombreuses paires d'oreilles. Arnaud Lagardère assure pourtant que sa stratégie de virage éditorial va payer. "Europe 1 reviendra au niveau où elle a été, en faisant preuve de patience pour le déploiement de notre stratégie. Nous avons sans doute fait des erreurs de casting et de programmation par le passé".
Un nouveau fléchissement dans la ligne à venir ? "Aujourd'hui, les auditeurs attendent plus de cohérence quant à la ligne éditoriale et de stabilité dans la grille", explique-t-il au quotidien. Il ambitionne un recadrage sur les CSP+.