Une avancée à petits pas. Ces dernières années, des défenseurs de la cause animale ont donné de la voix pour s'émouvoir de la présence d'animaux dans "Fort Boyard", le jeu culte de France 2 produit par Adventure Line Productions. Parmi eux, le journaliste Hugo Clément qui, s'il a lui-même pris part à ce divertissement, a exigé de participer à des épreuves sans animaux. Invité ce matin de l'émission "Culture Médias" sur Europe 1, ce dernier a même assuré qu'il ne reviendra que "si les tigres ne sont plus utilisés dans l'émission", jugeant "anachronique" le fait de "continuer à utiliser ces animaux sauvages dans un but de divertissement".
Interrogée par nos confrères du "Parisien", la productrice Alexia Laroche-Joubert annonce que la présence des fameux tigres dans la salle du trésor est désormais comptée. Mais leur disparition ne se fera pas du jour au lendemain. Selon la professionnelle, les tigres actuels resteront dans l'émission jusqu'à l'âge de leur retraite pour ensuite ne plus être remplacés.
C'est ce qui est déjà arrivé cette saison avec la présence non plus de trois, mais de deux tigres ; l'aîné, Kali, 15 ans, ayant été mis à la retraite. Concernant les deux tigres actuels, âgés de 9 et 13 ans, "ils ont des âges différents, aussi le départ de chacun d'eux s'étalera dans le temps, et correspondra au moment où ils prendront respectivement leur retraite", assure Alexia Laroche-Joubert, qui explique avoir pris cette décision avant l'annonce du gouvernement visant à mettre fin dans les prochaines années à la présence d'animaux sauvages dans des cirques itinérants. "Nous sommes très soucieux et attentifs au bien-être de nos tigres", précise la patronne d'ALP.
Si, contrairement aux humains, l'âge de mise au repos est propre à chaque félin, la production souligne qu'ailleurs "des tigres et des lions sont encore en piste à 20 ans", en fonction de leur "état physique général". Felindra, le personnage historique du Fort qui dompte les tigres, devrait donc elle aussi continuer à les côtoyer quelques années encore avant de songer à sa reconversion.