Un entretien très intéressant à lire dans "Le Parisien". C'est dans le quotidien, publié ce dimanche 25 février 2024, que Judith Godrèche a choisi de se confier sur son discours qui a incontestablement marqué la cérémonie des César 2024, diffusée avant-hier sur la chaîne Canal +.
"Comment avez-vous vécu votre prise de parole aux César ?", a ainsi demandé la journaliste Catherine Balle. Ce à quoi Judith Godrèche a répondu : "C'était une décision mûrement réfléchie d'accepter de venir incarner ma bataille et ma parole dans ce lieu-là. J'ai beaucoup hésité. C'était très angoissant, j'avais l'impression d'entrer dans une forteresse complètement fermée, d'arriver dans un dîner où certains auraient préféré que je ne sois pas là."
La comédienne de 51 ans, dont le discours engagé et émouvant a interpellé les téléspectateurs et les internautes, a poursuivi au cours de l'interview : "Mais après avoir parlé dans les médias et sur Instagram, il fallait que j'aille au bout de ma démarche. Que je regarde ce milieu droit dans les yeux, lors d'une cérémonie qui célèbre le cinéma français. C'était symboliquement important."
Celle qui accuse les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon de viol sur mineure est également revenue sur le fait que personne n'avait lu son discours avant qu'elle monte sur la scène de l'Olympia. "C'était la condition de ma prise de parole. Je suis allée à l'Olympia mercredi, mais uniquement pour voir le plan de la salle. J'avais besoin de savoir où serait assise ma fille Tess pour pouvoir repérer où ancrer mon regard si je commençais à perdre mes moyens. D'ailleurs, pour puiser de la force, je cherchais le regard de Tess et j'avais dans ma poche une petite statuette d'ange doré que mon fils m'a donnée", a-t-elle expliqué.
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Enfin, Judith Godrèche s'est livrée sur l'accueil de sa prise de parole par les spectateurs présents dans la salle. Elle a fait savoir en toute franchise : "J'ai été très touchée que les gens se lèvent. Mais ce que veut vraiment dire cette standing ovation, on le saura dans les jours qui viennent. Si c'est l'expression d'un sentiment commun, alors ça se traduira par des actes. Si c'était un geste qui n'est pas ancré dans une conviction et un désir que les choses changent, alors il ne se passera rien. J'ai écrit ce discours pour qu'il fédère, qu'il suscite un changement".