"Quand on a été au garage pendant plus de six mois, on a envie de se lancer là-dedans avec passion". De la même façon qu'un champion n'est jamais rassasié de victoires, Matthieu Lartot a une faim décuplée d'antenne. Après son amputation de la jambe droite en juin 2023, consécutive à une récidive d'un cancer du genou coriace, le spécialiste rugby de France Télévisions – il commentera dès la semaine prochaine la Coupe des champions – prépare son retour à son plus haut niveau de forme.
"Aujourd'hui, je suis en mi-temps thérapeutique, à 60%. En janvier ou février, je basculerai peut-être à 80% et un peu plus tard à 100%", a-t-il confié ce vendredi 1er décembre dans une interview à "L'Équipe". Entre le Tournoi des VI nations, Roland-Garros et Monte-Carlo – France Télévisions a récupéré en partie les droits de cette compétition de tennis ainsi que celle des Masters 1.000 de Paris-Bercy à C8 – le journaliste de sport mènera une année 2024 sur tous les fronts jusqu'aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
En prévision de l'événement que Paris n'a pas vécu depuis un siècle, France Télévisions a en effet annoncé un dispositif XXL avec la mobilisation quasiment à 100% de ses deux antennes principales et confié à Léa Salamé et Michel Drucker, qui fêtera ses 60 ans de carrière, le soin de présenter "Quels jeux !", un talk diffusé à l'issue des épreuves du jour. Une annonce qui serait mal passée, à en croire Matthieu Lartot, au sein du service des sports.
À LIRE AUSSI : "On va privatiser France 2 et France 3" : France Télévisions prépare une couverture XXL des Jeux olympiques de Paris en 2024
"Lorsque vous êtes journaliste de sport à France Télé, que le plus grand événement arrive et que l'émission phare ne vous est pas confiée, bien sûr qu'il y a une frustration", assume-t-il. "On en a fait état à notre direction. Léa Salamé et Michel Drucker sont de grands professionnels, il n'y a pas de débat. C'est juste que la rédaction des sports aurait souhaité être aussi mobilisée sur ce talk...".
Matthieu Lartot de relativiser néanmoins : "Quand je vois la liste des événements, je comprends que beaucoup de journalistes aimeraient être ma place. Je le prends avec beaucoup d'appétit", se délecte le présentateur de "Stade 2" le dimanche sur France 3 dans la même interview.