Exposition maximale des Jeux olympiques de Paris 2024. Laurent-Éric Le Lay, directeur des sports de France Télévisions, a levé le voile, ce mercredi 22 novembre 2023 au festival Médias en Seine organisé à Paris, sur l'ambition éditoriale du groupe public à huit mois de la cérémonie d'ouverture de la compétition internationale.
"On va faire quelque chose d'inédit, on se le doit", a révélé Laurent-Éric Le Lay, selon des propos rapportés par "La correspondance de la presse". "On va privatiser France 2 et France 3 pour les Jeux. En gros, on s'est dit que pour les Jeux à Paris, ça ne s'est jamais vu, en tout cas, la télé n'existait pas il y a cent ans" donc "autant les exposer au maximum". Les derniers jeux d'été, organisés dans la capitale, remontent effectivement à 1924.
Entre le vendredi 26 juillet et le dimanche 11 août 2024, "toute la journée, vous aurez la diffusion des Jeux sur France 2". Le vaisseau amiral du service public consacrera l'intégralité de ses cases, à l'exception du "13 Heures", du "20 Heures" et des émissions religieuses du dimanche matin, à l'événement. L'athlétisme et la natation seront proposés en prime time sur la Deux.
France 3 retransmettra elle aussi les compétitions toute la journée et en prime time. Elle aura la primeur des sports d'équipe. "Une troisième chaîne", sur la plateforme france.tv, sera enfin dédiée aux "sports jeunes et urbains", tels que l'escalade et le breaking. France 4, canal 14, prendra seulement le relais de la Deux ou de la Trois quand celles-ci retransmettront leurs JT respectifs ainsi que le dimanche matin.
On ignore encore dans quelle mesure France Télévisions renforcera son service des sports. Toujours est-il que l'entreprise publique sera autorisée à mobiliser ses équipes sept jours sur sept entre le 18 juillet et le 14 août 2024. Le gouvernement a, en effet, publié, ce vendredi 24 novembre au Journal officiel, un décret permettant de suspendre le repos hebdomadaire dans les entreprises participant à la diffusion ou à l'organisation des Jeux olympiques cet été à Paris.
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Cette dérogation est accordée "aux établissements connaissant un surcroît extraordinaire de travail pour les besoins de captation, de transmission, de diffusion et de retransmission des compétitions organisées dans le cadre des Jeux olympiques de 2024 ainsi que pour assurer les activités relatives à l'organisation des épreuves et au fonctionnement des sites liés à l'organisation et au déroulement des jeux Olympiques", est-il indiqué.
Le décret précise aussi qu'un repos compensateur "au moins égal à la durée du repos suspendu est accordé aux salariés concernés immédiatement après la période" s'étalant du 18 juillet au 14 août 2024.