Ce n'était pas prévu au programme. Ce dimanche soir, les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont fêté la fin des épreuves en grande pompe lors d'une cérémonie de clôture au Stade de France, diffusée en direct sur France 2. Aux alentours de 22h30, c'était au tour du show musical des représentants de la "French Touch", de passer sur scène, comme un trait d'union entre la capitale française et Los Angeles, ville organisatrice des prochains JO en 2028. Au centre de la scène, Phoenix, groupe versaillais très connu aux États-Unis, avec des apparitions du célèbre duo électro Air , ainsi que Kavinsky et son tube sur son tube "Nightcall", accompagné par la chanteuse belge Angèle.
Mais alors que Phoenix s'apprêtait à jouer ses premières notes, plusieurs dizaines d'athlètes sont montés sur scène, et ont entouré le groupe pour profiter du concert aux premières loges. Un joli moment à l'écran, mais une source d'inquiétude pour les organisateurs, puisqu'il n'a jamais été question qu'ils fassent partie du spectacle. Dans les enceintes du Stade de France, la voix de Denis Brogniart, speaker du Stade de France pour l'athlétisme pendant l'Olympiade, a donné l'ordre aux sportifs de descendre. "Merci aux athlètes de bien vouloir quitter la scène pour le bon déroulé du spectacle", pouvait-on l'entendre dire. En anglais, la traductrice donnait alors le même ordre. Trop tard. Emportés par la fête, de nombreux athlètes ont mis un certain temps avant de regagner doucement les pelouses.
"On nous avait prévenu qu'ils étaient très joyeux", a confié le chanteur du groupe Thomas Mars au micro de France Inter ce lundi. "La pression étant retombée des JO, en général aux cérémonies de clôture, ils se lâchent. Mais là ils sont montés sur les écrans, ils ont cassé les écrans", raconte-t-il. "En fait on a eu peur pour eux parce qu'on nous a répété les deux dernières semaines de répétition 'surtout n'allez pas sur les écrans ça va tomber'. Et là, on voit 400 personnes sur un écran", sourit-il. "On a peu l'habitude, les gens qui envahissent la scène c'est un truc qui arrive, et il y a eu des déconvenues dans le passé. Des gens qui sont passés à travers des scènes. Donc on avait un peu les mains moites", a-t-il conclu.