Une surprenante tribune dans les colonnes du "JDD" ce week-end. Une cinquantaine de personnalités, des artistes, des sportifs, des chercheurs et même des entrepreneurs, ont signé un texte contre le "Hollande-Bashing". Cette mobilisation vise "le procès en illégitimité entreprise à sa droite comme à sa gauche", est-il écrit en introduction.
"Ce dénigrement permanent met à mal toutes les institutions de la République et la fonction présidentielle. Il perdure encore aujourd'hui malgré la stature d'homme d'Etat que François Hollande a parfaitement incarnée, tant dans les crises internationales que lors des épouvantables tragédies que notre pays a traversées", écrivent ses fidèles soutiens au locataire de l'Elysée.
Dans cette tribune, les personnalités mettent en avant les différentes mesures prises par François Hollande depuis 2012 : créations de postes dans l'Education nationale, augmentation du nombre de policiers et de magistrats, le compte pénibilité, le mariage pour tous, le remboursement complet de l'IVG, etc. "Tout cela est ignoré, tout cela est déformé, gommé, remplacé par un procès quotidien, instruit à charge par des injures et des mensonges ignobles", ajoutent les signataires.
Qui retrouve-t-on derrière ce texte, qui appelle au "droit au respect comme tout citoyen et comme président de notre République" ? Parmi les nombreuses personnalités, les lecteurs du "JDD" ont pu découvrir Agnès B., Catherine Deneuve, Benjamin Biolay, Juliette Binoche, Denis Podalydès, Sylvie Testud, Patrick Chesnais, Gérard Darmon, Dominique Besnehard, Mazarine Pingeot, Patrick Pelloux, Bruno Masure et Irène Jacob.
Cette tribune en soutien à François Hollande fait évidemment écho à une information publiée par Marianne et le Canard Enchaîné il y a quelques semaines. Selon l'hebdomadaire de gauche, le "JDD" voulait publier un appel contre la candidature de François Hollande émanant de parlementaires socialistes, le dimanche 23 octobre. Le hic serait que des journalistes de la rédaction d'Hervé Gattegno auraient contacté les députés socialistes pour signer l'appel, sans en préciser l'origine.
A la suite de cet imbroglio suscité par les mystères autour de ce texte, "Le Journal du Dimanche" a finalement suspendu la publication de cette tribune . Selon le palmipède, François Hollande aurait par la suite contacté Arnaud Lagardère. "On s'est étonné auprès de qui de droit qu'un journal puisse lancer une pétition contre le président de la République en exercice", a raconté un proche du président de la République, dans Libération.