Juste une mise au point. Hier, dans "Quotidien", la chroniqueuse culture, Ambre Chalumeau, s'est attardée sur un message devenu viral posté par Racha Belmehdi. L'auteure de "Rivalité, nom féminin" a mis en cause la journaliste dans un message posté sur Instagram le vendredi 10 février 2023. Elle l'accuse, pour résumer, de s'être largement inspirée de son livre paru en février 2022 - sans jamais le citer - pour les besoins de sa chronique "La brigade" diffusée la veille sur TMC. Racha Belmehdi a reçu notamment plusieurs marques de soutien de la journaliste de France Bleu, Émilie Mazoyer.
Plusieurs médias se sont fait le relais de ce conflit ouvert. Sur le plateau, Ambre Chalumeau a livré sa version des faits. "Donc je clarifie", a-t-elle débuté. "Jeudi matin, aux réunions, on décide de parler de la rivalité des femmes en culture pour faire un clin d'oeil à notre invitée du soir, Rachida Dati, et à sa rivalité légendaire avec Anne Hidalgo. Après la réunion, je commence mes recherches et je trouve plein d'articles sur ce thème beaucoup traité. Je tombe aussi sur plusieurs essais sur le sujet, parmi lesquels le livre en question et je demande à le recevoir parce que j'envisageais peut-être de finir la chronique avec une recommandation lecture pour ceux qui voudraient aller plus loin", a-t-elle contextualisé.
"Donc, oui j'ai reçu ce livre mais je ne l'ai pas lu et les exemples que j'ai cités ne viennent pas de lui", a assuré Ambre Chalumeau. Avant de donner la source de ses recherches : "En l'occurrence, les films 'Eve' de Joseph L. Mankiewicz et 'Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?', j'en ai déjà parlé dans une chronique il y a six mois (un extrait de 'Quotidien' du 27 septembre 2022 apparaît alors à l'image, ndlr). Blanche-Neige est un classique des textes sur la rivalité féminine et la beauté des femmes. 'Black Swan' est le premier film qui sort quand on tape 'Movies female rivalry'. La photo de Sophia Loren et Jayne Mansfield est une photo mythique qui a même servi d'illustration à un article sur le sujet qui date de trois ans avant la sortie du livre", a-t-elle pris soin d'énumérer.
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La chroniqueuse de refermer la parenthèse : "Tout ça pour dire que, comme pour chaque chronique, j'ai compilé plusieurs sources et des connaissances personnelles et je n'ai pas utilisé ce livre sans le citer. Contrairement à ce que l'autrice dit dans son post, on l'a faite prévenir par son éditeur avant l'émission et nos équipes ont cherché à rentrer en contact ce week-end par son attaché de presse. Si je tenais à prendre le temps de clarifier ça ici, c'est pour pas que ça discrédite tout le travail que l'on fait depuis deux ans et demi par ailleurs et aussi parce que la rapidité avec laquelle tout cela a pris une telle ampleur est vertigineuse et peut donner matière à réflexion", a-t-elle conclu.
Cette séquence n'a, sans surprise, pas du tout été du goût de Racha Belmehdi. "Arrogance & gaslight sont sur 'Quotidien'", a-t-elle résumé en un slogan sur Instagram après visionnage. "Je n'espérais pas grand-chose, pour ma part. Pas de ces gens-là. Les personnes qui les interpellaient demandaient des excuses. Nous avons eu droit à du gaslighting", a-t-elle réagi.
Le gaslighting, a-t-elle expliqué ensuite, est "une pratique de manipulation qui consiste à faire douter une personne de sa perception des choses. Comme quand vous subissez du harcèlement et qu'on vous dit que c'est dans votre tête". Avant d'illustrer : "Personne n'a jamais dit que j'avais inventé 'Blanche-Neige' et Sophia Loren. Mais elles sont, à l'exemple de quasiment toutes les références cités dans la chronique, répertoriées dans mon livre. Un livre réclamé en service de presse par la chroniqueuse", a-t-elle répliqué.
Et l'auteure de conclure : "Ce moment télévisuel est une marque de mépris. La marque d'une impunité et d'une arrogance tellement immense qu'on peut balayer d'un revers de main des milliers de protestations. J'ai même entendu : 'On va lui rendre son livre', sur le ton méprisant qui fait que personne ne vous respecte. Non, gardez-le, c'est cadeau. Et apprenez", a-t-elle terminé. En fin de chronique, Yann Barthès a effectivement déclaré que "Quotidien" renverrait le livre en question à son auteure.