Ségolène Royal réplique. Après avoir remis en question, le 1er septembre, le bombardement d'une maternité de Marioupol en Ukraine, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007 a été officiellement écartée de l'équipe d'éditorialistes de BFMTV. Marc-Olivier Fogiel, directeur de BFMTV, l'a annoncé, ce dimanche, dans la nouvelle émission médias de France 5, "C médiatique".
"Nous avons demandé à Ségolène Royal de venir s'en expliquer, de s'en justifier et de s'excuser. Elle s'était engagée à revenir. Finalement, elle ne l'a pas fait. Elle l'a fait sur une chaîne concurrente (LCI, ndlr), mais ce n'est pas le problème", a expliqué l'ancien anchorman d'Europe 1 et de RTL. Et de poursuivre : "Il se trouve qu'elle a planté le rendez-vous dans lequel elle était supposée venir s'expliquer. Là, le lien de confiance avec Ségolène Royal était rompu".
Si jusqu'ici, Ségolène Royal n'avait pas réagi à la déclaration de son désormais ancien patron, l'ancienne ministre est finalement sortie du silence ce mardi sur le réseau social Twitter. "Ainsi donc je suis censurée de BFMTV pour avoir dit des vérités interdites et, crime encore plus grave, avoir accepté une autre chaîne de télévision pour en parler. Autoritarisme bizarre pour tout média censé respecter la liberté d'expression et d'opinion. Merci à tous les soutiens", a-t-elle écrit.
"Vous n'êtes pas censurée", lui a rétorqué dans la foulée Marc-Olivier Fogiel sur Twitter. "Nous continuerons à vous inviter en revanche nous cessons notre collaboration puisque vous ne tenez pas vos engagements. À bientôt sur notre plateau en tant qu'invitée".
Ségolène Royal avait pourtant fait profil bas après sa déclaration polémique. "Je n'ai jamais nié les crimes de guerre et je m'excuse volontiers auprès des victimes si elles l'ont pensé", avait-elle écrit le 3 septembre dernier, soulignant que la fin de son propos avait, selon elle, été "coupé dans les rediffusions".