Les fans de "La petite maison dans la prairie" ne verront désormais plus leur série du même oeil. Série familiale par excellence, diffusée sur NBC entre 1974 et 1983, elle a fait l'objet d'innombrables rediffusions depuis son arrivée en France en 1976. Dans un livre à paraître le 16 novembre prochain, "Bright Lights, Prairie Dusts", Karen Grassle, qui interprétait le rôle de Caroline Ingalls et partageait la vedette avec le créateur de la série, Michael Landon, alias Charles, fait un certain nombre de révélations sur les coulisses peu reluisantes du show. Et notamment sur le comportement déplacé de son partenaire.
Comme elle le résume dans une interview au "New York Post", leur relation a commencé à se détériorer lorsque, le succès de la série aidant, elle a demandé à Michael Landon, en tant que producteur, une augmentation de salaire. Une demande aussitôt refusée par l'ex-star de "Bonanza" qui a estimé qu'elle devait gagner autant que les enfants de la série. "En tant que co-star d'une série qui cartonnait, je me suis sentie insultée", témoigne auprès du site américain celle qui vivait alors sa première expérience sur le petit écran. Pour tenter de la déstabiliser, Michael Landon n'avait pas hésité à lui dire que son personnage n'était pas aussi populaire qu'elle pouvait le penser.
Karen Grassle a finalement obtenu gain de cause au bout de plusieurs années avec un doublement de son salaire. Mais elle a été mise à l'écart des intrigues de la série. De même, Michael Landon ne se gênait pas pour se moquer ouvertement d'elle et de ses expressions faciales en compagnie des autres membres de l'équipe lorsqu'il visionnait ses scènes. Et alors qu'à l'écran, Charles Ingalls était le père de famille idéal, en coulisses, Michael Landon s'exprimait de manière crue.
Comme lors des nombreuses scènes dans lesquelles le couple Ingalls se retrouvait dans le lit conjugal pour évoquer la journée écoulée. Entre deux prises, l'acteur aimait faire "des blagues grossières sur l'odeur d'une femmes après le sexe", affirme Karen Grassle. "J'étais figée. Mais en tant que femme dans l'industrie cinématographique des années 1970, j'étais tellement habituée à ces remarques qu'il ne m'est jamais venu à l'idée de le lui reprocher (à Michael Landon, ndlr) fermement", précise l'interprète de Caroline.
Ces propos n'ont pas étonné une autre star de la série, Alison Arngrim, alias la peste Nellie Oleson, qui a souligné auprès du "Daily Mail" que tous les tournages dans ces années-là se déroulaient dans une ambiance machiste. Et d'ajouter que s'il y avait bel et bien des tensions sur le plateau de "La petite maison dans la prairie", elles s'interrompaient dès que les caméras commençaient à tourner.
Dans ce livre à paraître, Karen Grassle confie également avoir lutté contre une addiction à l'alcool ; ayant elle même un père alcoolique. Dans un registre plus positif, la comédienne précise qu'elle s'est réconciliée avec Michael Landon avant son décès en 1991 à l'âge de 54 ans des suites d'un cancer du pancréas.