Le 4 février dernier, au cinéma le Studio 66 de Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne, la police a dû intervenir lors d'une séance de "La Vérité si je mens ! 3". La raison ? Des spectateurs se sont mis à proférer des propos antisémites en pleine séance, obligeant le cinéma à suspendre la projection du film de Thomas Gilou. Néanmoins, après un simple contrôle d'identité, la police a décidé de relâcher les individus.
Aujourd'hui, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a déposé une plainte pour provocation à la haine raciale devant le parquet de Créteil, visant à retrouver les perturbateurs. "Il y a eu une émeute et la séance a été interrompue. Le responsable de l'établissement a aussitôt contacté la police" explique le BNVCA, ajoutant que "la haine antijuive persiste en dépit des mesures prises par l'Etat et les institutions". Le BNVCA souligne également une "banalisation des propos antisémites".
Sorti le 1er février dernier, le troisième volet de "La Vérité si je mens !" avec Richard Anconina, José Garcia, Bruno Solo, Gilbert Melki et Vincent Elbaz met en scène cinq commerçants parisiens de confession juive qui font face à une percée du marché chinois en France. Le film de Thomas Gilou s'est installé directement en tête du box-office français et en trois semaines, il a déjà réuni 3,7 millions de spectateurs. Ce très bon score reste cependant bien en-dessous des scores du deuxième volet qui, à la même période, avait déjà attiré près de 5,9 millions de spectateurs.