On les avait quittés en plein deuil. À la fin de la saison 1, la petite bande des "Bracelets Rouges", composée de Medhi (Azize Diabaté), Thomas (Audran Cattin), Clément (Tom Rivoire) et Roxanne (Louna Espinosa) devaient faire face à la mort de Sarah (Esther Valding), décédée brutalement sur la table d'opération. Une disparition qui laissait son père, incarné par Michael Youn, dans le plus grand désarroi. Et c'est donc peu de temps après cet événement tragique que s'ouvre la deuxième saison des "Bracelets Rouges", composée cette année de huit épisodes - contre six l'année dernière - et dont la diffusion démarre ce soir, à 21h10, sur TF1.
La reconstruction de la bande et leur manière de gérer le deuil, en plus de leur maladie respective, est évidement au coeur de l'intrigue de cette saison 2. La petite Sarah n'est plus là mais elle est partout. Elle est d'ailleurs présente dès la première scène du premier épisode tout comme elle apparaît dans les dernières minutes du dernier épisode. Abattus par la disparition de l'une des leurs, les bracelets doivent composer avec la routine de l'hôpital et la vie qui reprend son cours dans cet univers où la mort n'est jamais bien loin.
Malgré tout, l'ensemble de la saison est loin d'être un long tunnel de larmes. Cette deuxième saison s'inscrit dans la droite lignée de la première et tient sa promesse de nous émouvoir sans tomber dans le pathos. Il y a certes d'intenses moments dramatiques, mais ils sont contre-balancés, dans un subtil équilibre, avec une grande légèreté, souvent insufflée par le très attachant personnage de Mehdi. Les personnages, justement, demeurent l'une des grandes réussites de la série, qui voit son cast s'étoffer. Pour cette deuxième saison, ce sont deux nouveaux visages qui font leur entrée dans l'univers des bracelets.
Dans un rôle inattendu de professeur de théâtre, l'humoriste Jarry est une aussi bonne surprise que ne l'avait été Michaël Youn en saison 1. Et la bande des bracelets s'agrandit également avec l'arrivée de Mona Berard dans le rôle de Louise, une jeune ado atteinte de la mucoviscidose qui récupère la chambre de Sarah et sa place dans le groupe. Comme Sarah, elle va d'ailleurs tisser un lien fort avec Clément. Très ado en saison 1, celui-ci gagne en maturité, notamment grâce à la présence de Louise, dont la maladie est très avancée. Et si Sarah était la chipie de la bande, Louise se distingue par sa nonchalance à toute épreuve - ce qui ne la rend pas moins attachante -. Son arrivée s'accompagne de celle d'Aure Atika, qui incarne sa mère dans la série et récupère ainsi l'espace de parent célibataire laissé vacant par Michaël Youn, que l'on revoit peu cette saison.
Du côté du reste de la bande, Thomas, en pleine rémission de son cancer et donc un peu plus épargné cette saison, reste remarquablement incarné par Audran Cattin, saisissant de sincérité et de justesse, notamment dans ses rapports avec son père, incarné par Pascal Elbé, et son ex-belle-mère (la lumineuse Camille Lou). Si Thomas va de l'avant, Roxanne, sa petite copine atteinte d'anorexie mentale, fait du sur-place en début de saison, avant de perdre pied.
Reste enfin le personnage de Côme, point d'ancrage de la bande des bracelets, dont le principal enjeu scénaristique - outre la présence de sa mère jouée par Cécile Rebboah, toujours formidable - est de savoir s'il parviendra à sortir du coma, ce à quoi la réponse est malheureusement un peu trop facile à deviner.
En définitive, cette saison 2 prouve que "Les Bracelets Rouges" demeure la série la plus touchante de TF1 grâce à son groupe de héros attachants. Reste à voir maintenant si le public jeune répondra à nouveau à l'appel de cette nouvelle saison qui a tout pour lui plaire. En saison 1, "Les Bracelets Rouges" avait su toucher ce public. En moyenne, à J+7, les six épisodes avaient rassemblé 6,40 millions de téléspectateurs, soit 25% de PDA sur l'ensemble du public et 34% sur les FRDA-50, la principale cible commerciale, mais surtout 38% auprès des 4-14 ans et 43% auprès des 15-24 ans.