Clap de fin pour Salto ? Comme l'ont fait remonter des utilisateurs, depuis ce lundi 13 février, il n'est plus possible de s'abonner au service de streaming co-créé par France Télévisions, TF1 et M6 . Pour la plateforme qui ne bénéficiait déjà plus des épisodes en avant-première d'"Ici tout commence" et "Demain nous appartient" depuis quelques jours, la fin semble plus proche que jamais. "Ils n'est malheureusement plus possible de souscrire à Salto. Merci à tous les abonnés Salto d'avoir partagé avec nous leur envie et leur enthousiasme pour une plateforme de streaming Made in France" peuvent lire ce matin les internautes qui se rendent sur le site officiel de la plateforme.
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Comme nous l'avions révélé le 16 janvier, les jours de Salto étaient déjà comptés. Ses trois actionnaires historiques ont, tour à tour, exprimé leur envie de se désengager du projet. Pendant plusieurs mois, ils ont cherché un repreneur, sans succès. L'étape la plus probable est une liquidation de la plateforme puis une revente de ses actifs, notamment sa base d'abonnés. Pour l'instant, ni la direction de Salto ni ses actionnaires ne se sont prononcés. Mais l'arrêt imminent du service n'est plus un secret.
Les abonnés ne devraient tout de même pas se retrouver du jour au lendemain sans nouvelles. "On veut terminer ça proprement", confiait à puremedias.com un cadre du service il y a quelques jours.
Le Netflix a la française avait, jusqu'à présent, continué de récolter des abonnés grâce à son offre. Les estimations varient, mais, au final, l'entreprise avait pu récolter jusqu' 900.000 fidèles. Moins que les prévisions. Avec cet arrêt, il ne passera vraisemblablement jamais la barre du million. Et surtout, beaucoup moins que son concurrent américain qui cumule 10 millions d'abonnés en France. Il faut dire que Salto n'a pas manqué d'adversaires dans un milieu de la SVOD saturé. La mauvaise volonté critiquée des opérateurs et un accord trop difficile à porter avec l'autorité de la concurrence ont, eux aussi, freiné l'ascension d'un concept prometteur.
Comme l'explique "Le Figaro", Salto va laisser derrière lui une montagne de dettes : 200 millions d'euros. C'est à ses trois actionnaires de payer les pots cassés. Et notamment à France Télévisions, qui, selon nos informations, n'a toujours pas répondu à la demande du Sénat sur ses investissements - et ses pertes - dans le projet Salto.