Christine Angot s'écharpe avec le président de l'Assemblée nationale. Hier soir, sur France 2, François de Rugy était l'invité politique d'"On n'est pas couché", l'émission animée par Laurent Ruquier. Au cours de l'entretien, la chroniqueuse a interrogé le proche d'Emmanuel Macron sur les propos du président de la République qui ont fait polémique ces derniers mois. Pour l'ancien candidat à la primaire de la gauche en 2016, le débat n'a pas lieu d'être au sujet de ces phrases du chef d'Etat.
"J'en ai marre que l'on se perde dans des débats sur le choix des mots, et ceci, et cela", a lâché François de Rugy. "Ah, ce n'est pas important le choix des mots ? Ce n'est pas important pour un président de la République le choix des mots ?", s'est agacée Christine Angot, avant que son interlocuteur réponde : "Si, c'est important. Charles de Gaulle avait parlé de la chienlit. Georges Pompidou avait dit 'Il faut arrêter d'emmerder les Français'. Ça n'a pas fait d'eux des mauvais présidents de la République. Personne n'a dit qu'ils n'étaient pas à la hauteur de la fonction !"
Il a poursuivi : "Emmanuel Macron avait parlé de manière un peu fleurie une fois. Les présidents de la République ont des expressions comme ça une fois de temps en temps". "Non, mais là, ce n'est pas une fois, là c'est tous les mois ! Le coup de la gare, en juin ! Le coup de je ne sais plus quoi... des gens qui réussissent, c'est en août !", a rétorqué la chroniqueuse, ajoutant : "On ne sait plus... Il y a une sorte de nuage méprisant qui tombe sur nous !"
"Mais non, mais non. Ça, c'est l'interprétation qui en est faite... Vous croyez quand on va investir 15 milliards d'euros dans la formation, c'est du mépris ?", a demandé l'homme politique. "Ce n'est pas de l'interprétation, c'est un sentiment ! C'est un sentiment !", a-t-elle martelé. Selon François de Rugy, les Français "ont envie de franc-parler", "Emmanuel Macron en a" et " c'est un peu pour ça qu'il a été élu".
Il a enfin comparé le discours d'Emmanuel Macron et ceux de ses opposants : "Ils sont toujours dans la langue de bois. Ils vont toujours dire des choses qui sont dans du papier bonbon. C'est aussi un choix des mots, la langue de bois !" "Je peux vous dire que 'Des gens qui ne sont rien', ça n'est pas passé. 'Des gens qui ne sont rien', je peux vous dire, les gens s'en souviennent et s'en souviendront longtemps", a conclu Christine Angot à ce sujet. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.