"Aborder la Résistance sous un angle totalement inédit". C'est ce que TF1 promet avec "Résistance", série de prestige qu'elle lance ce soir à 20h55. Six épisodes de 52 minutes ont été tournés et proposent de redécouvrir cette période sombre de l'Histoire de France à travers l'oeil de la jeunesse de l'époque. L'idée principale est de "rendre hommage à ces jeunes qui ont sauvé l'honneur du pays", explique Ilan Goldman, producteur du projet et déjà derrière "La Rafle" au cinéma.
Du coup, même si les noms de Richard Berry, Isabelle Nanty ou Fanny Ardant sont mis en avant pour assurer la promotion de la série, les personnages principaux sont des jeunes, et la Une a fait appel à des comédiens peu connus et tout aussi jeunes pour incarner cette génération peu politisée, qui s'est lancée dans la Résistance par instinct plus que par idéalisme politique.
"Etant donné que les jeunes dont nous parlons étaient inconnus, il nous semblait logique et cohérent de faire jouer des comédiens dont les visages étaient peu connus. De plus, vu le jeune âge des acteurs, ils ne pouvaient pas avoir une grande carrière derrière eux !", explique encore Ilan Goldman. Parmi les comédiens choisis, ce dernier a fait appel à Pauline Burlet, qui campe Lili, l'héroïne de cette fresque historique.
Agée de 18 ans à peine, cette jeune Belge a un CV encore peu fourni, mais c'est avec Ilan Goldman qu'elle a fait ses premiers pas devant la caméra, incarnant la jeune Edith Piaf dans "La Môme", qui a valu à Marion Cotillard son premier Oscar. "Nous poursuivons une belle aventure avec elle", explique Ilan Goldman. "Nous n'avions pas les mêmes liens avec les autres mais nous sommes très heureux d'avoir réuni cette jeune équipe prometteuse autour de nous", ajoute-t-il.
A l'époque de "La Môme", Pauline Burlet n'a que onze ans. Ce n'est que deux ans plus tard qu'elle enchaîne avec un nouveau projet, cette fois pour la télé, le téléfilm "A tort ou à raison", dans lequel elle donne la réplique à Alexandra Vandernoot. Trois ans passent à nouveau et Pauline Burlet se retrouve confrontée à Virginie Efira et François Berléand dans la comédie dramatique franco-belge "Dead Man Talking", qui passe complètement inaperçu au box-office.
L'an dernier, Pauline Berlet décroche le rôle de la fille de Bérénice Bejo dans "Le Passé", qui vaut à cette dernière le prix d'interprétation féminine à Cannes. Depuis, Pauline Burlet se destinait exclusivement au cinéma, mais a craqué pour "Résistance". "Je ne voulais pas tourner pour la télévision et j'étais donc un peu réticente. Mais quand j'ai lu le scénario, je l'ai adoré et j'ai trouvé le rôle magnifique. Je ne pouvais pas le refuser", explique-t-elle.
"Résistance" lui a notamment permis de partager plusieurs scènes avec Richard Berry, qui campe son père. Une aubaine pour la jeune femme. "Il a vraiment été gentil avec moi et m'a rassurée. En plus, comme il est réalisateur, il m'a conseillée et donné des astuces... J'en garde un excellent souvenir", confie-t-elle, avouant ressentir une vraie pression : "Depuis la fin du tournage, j'angoisse ! Il s'agit de mon premier rôle principal, qui plus est pour TF1, à 18 ans à peine. Je suis donc complètement stressée".