De nouveaux participants prêts à tester leurs limites. RMC Découverte a levé le voile ce jeudi matin sur la saison 2 de "Retour à l'instinct primaire", sa série documentaire qui voit deux volontaires - un homme et une femme - tenter de survivre dans des environnements hostiles, dans le plus simple appareil et sous l'oeil des caméras pendant trois semaines maximum. La première saison, diffusée à la rentrée dernière sur la chaîne du groupe Altice, avait été entachée par une polémique quelques mois après la fin de sa diffusion.
En tout début d'année, d'anciennes participantes avaient porté plainte contre la société 909 Productions pour "travail dissimulé", "abus de confiance", "non-assistance à personne en danger" et "mise en danger de la vie d'autrui". Elles affirmaient avoir reçu de nombreuses directives de la part de la production au cours du tournage. Considérant de fait avoir pris part à une émission de télé-réalité et non pas à un documentaire, elles exigeaient un contrat de travail en bonne et due forme, avec une rémunération adaptée, un acquis obtenu par d'autres candidats sur des émissions comme "Koh-Lanta" ces dernières années. De son côté, le producteur Frédéric Joly avait répliqué dans la presse en réfutant toutes les accusations de manipulation et en portant plainte pour diffamation contre Jennifer, une des anciennes participantes.
Quelques mois plus tard, l'affaire est toujours entre les mains de la justice, comme le producteur et Jennifer, jointe par téléphone, l'ont confirmé auprès de puremedias.com à quelques heures d'intervalle. Lors de la conférence de presse de la saison 2 de "Retour à l'instinct primaire" ce matin, Frédéric Joly n'a pas manqué de faire allusion, entre les lignes, à ce dossier délicat, qui va à l'encontre de l'image noble que RMC Découverte et le producteur veulent donner du programme adapté du format américain "Naked and Afraid". Frédéric Joly a ainsi vanté la "pureté de l'expérience" proposée aux 24 volontaires ; des "participants" (le terme "candidats" étant réservé à la télé-réalité) qui "vivent leur vie telle qu'ils ont envie de la vivre, en liberté totale". "Ils peuvent partir quand ils le veulent, la production n'intervient pas. Elle est là pour capter des moments et retranscrire l'aventure de la manière la plus fidèle possible", a souligné le patron de 909 Productions.
Un procédé qui est resté identique à celui de la saison précédente, selon Frédéric Joly qui, avec le recul, ne comprend toujours pas la polémique déclenchée par des participantes de la saison 1. "J'ai été attristé et choqué par cette réaction qui ne reflète pas la réalité, a-t-il confié à l'issue de la présentation. C'est difficile à expliquer. Peut-être que le fait d'avoir dû quitter l'aventure très tôt a créé un sentiment de frustration chez certains...". Il maintient également qu'aucun des volontaires n'a été rémunéré.
Concernant le cast de cette nouvelle saison, Caroline Dijoud, directrice des programmes de 909 Productions, a affirmé avoir été plus vigilante sur le profil des participants. "Nous n'avions pas senti chez une des participantes cette envie de faire de la télé", a t-elle reconnu. Or, Stéphane Sallé de Chou, directeur des productions documentaires et des programmes de flux de RMC Découverte, a affirmé que depuis le début, la phase de casting doit permettre de faire le tri entre ceux qui veulent uniquement passer à la télévision - et qui ne sont pas retenus - et ceux qui veulent vivre une vraie expérience de survie.
"Sur les 24 participants de la première saison, deux ont été un peu échaudés et il n'y a pas eu de problèmes avec les 22 autres", a souligné en substance Frédéric Joly. Un chiffre démenti par une des intéressées, Jennifer, qui affirme qu'elles sont quatre à poursuivre la production pour les motifs évoqués ci-dessus et qu'une cinquième personne pourrait les rejoindre.
Pour l'heure, l'attention de RMC Découverte comme de 909 Productions se focalise sur le lancement de la saison 2 de "Retour à l'instinct primaire". Quatre participants, tous ravis par cette aventure, étaient d'ailleurs présents ce jeudi pour répondre aux questions des journalistes.