Invité à réagir sur la situation en Corse après un nouvel assassinat, Jean-Pierre Chevènement a pointé du doigt la responsabilité de certains médias locaux. L'ancien ministre de l'intérieur a notammé mis en cause les antennes locales de France Télévisions et de Radio France 3.
"C'est une île à la dérive, dans laquelle la faiblesse des pouvoirs publics successifs a produit un phénomène étrange, avec l'hégémonie des idées détenue par les indépendantistes", a estimé Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1, décrivant la Corse comme "la zone la plus criminogène d'Europe" avec "99 homicides" depuis 2008.
"La jeunesse est abandonnée à un endoctrinement qui passe par tous les canaux de communication, France 3, Radio France Fréquenza Mora (France Bleu Corse, NDLR), je ne parle pas du rectorat et de l'université (...) Quiconque regarde comment sont fait les programmes, on voit bien de quel côté penche France 3", a détaillé le sénateur du Territoire de Belfort. "D'une manière générale la jeunesse corse - victime de précarité comme toute la jeunesse française - est abandonnée à une propagande qui n'a plus rien à voir avec les idées républicaines", a-t-il expliqué.
France 3, par la voix de son directeur François Guilbeau, a réagi quelques heures plus tard, contestant les allégations de l'ancien ministre de l'intérieur. "En tant que télévision de service public, l'antenne France 3 Corse et France 3 Corse Via stella respectent parfaitement le cahier des charges et les missions d'une information pluraliste et équilibrée, comme en atteste objectivement l'absence de remarque du CSA. France 3 tient à rappeler que l'information de la chaine a toujours privilégié les faits aux commentaires donnant la parole à l'ensemble des points de vue respectant une information pluraliste à l'attention du public", a-t-il indiqué.