Accusés d'avoir rendu publics des enregistrements pirates réalisés au domicile de Liliane Bettencourt, six journalistes ont été convoqués par le juge en charge du dossier Bettencourt. Franz-Olivier Giesbert (Le Point), Hervé Gattegno (Le Point), Edwy Plenel (Mediapart), Fabrice Arfi (Mediapart) et Fabrice Lhomme (Le Monde, ex-Mediapart) devraient ainsi se voir signifier leur mise en examen début avril prochain.
Ces six journalistes se voient reprocher d'avoir "conservé, porté ou laissé porter à la connaissance du public" des enregistrements pirates contenant des "paroles prononcées à titre privé ou confidentiel". Ces enregistrements avaient été réalisés par le majordome de la célèbre milliardaire dans le but d'apporter la preuve que Madame Bettencourt était victime d'un abus de faiblesse par une partie de son entourage. Ces écoutes avaient été confiées à Françoise Bettencourt, la fille de Liliane, qui les avait remises à la police. Plus tard, en juin 2010, ces enregistrements ont été rendus public sur Mediapart et dans l'hebdomadaire Le Point.
Si ces journalistes devraient être mis en examen pour avoir révélé à tous le contenu de ces écoutes, la Justice a jugé que ces enregistrements étaient des preuves recevables dans la tentaculaire affaire Bettencourt. Ces écoutes, où l'on peut entendre Liliane Bettencourt discuter avec la personne en charge de gérer sa fortune, révèlent de nombreuses irrégularités et mettent en cause plusieurs personnalités politiques.