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"Un incident de diffusion" : France Télévisions mis en demeure par l'Arcom pour avoir interverti des clips de campagne en faveur de Jordan Bardella et Valérie Hayer
Publié le 31 mai 2024 à 17:42
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a mis en demeure France Télévisions pour avoir diffusé les clips de campagne du RN et de Renaissance à la place de listes moins connues.
François-Xavier Bellamy (Les Républicains) reproche à France 2 d'avoir organisé la confrontation entre Jordan Bardella (Rassemblement national) et le Premier ministre Gabriel Attal. © France 2
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France Télévisions s'explique. Dans une décision publiée en ligne ce vendredi 31 mai 2024, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a mis en demeure le groupe audiovisuel du service public pour avoir interverti des clips de campagne pour les élections européennes en faveur de Jordan Bardella (Rassemblement national) et Valérie Hayer (Renaissance) et aux dépens de listes moins connues.

"Une faute commise par vos services"

Tout débute par une lettre de Pierre Larrouturou, tête de liste aux élections européennes avec son parti Changer L'Europe, adressée au président de l'Arcom, Roch-Olivier Maistre, en pointant du doigt le fait que France Télévisions diffuse les clips de campagne du RN et de Renaissance à 20h40 au lieu des sept autres clips annoncés au Journal officiel, dont son mouvement politique.

"Notre liste a été tirée au sort la première pour l'ordre de diffusion. A notre surprise, contrairement à ce qui a été publié au Journal officiel, (le 28 mai) à 20h40 ont été diffusés les sports des listes du RN et de la majorité présidentielle à la place des sept initialement prévus dans l'ordre suivant : Changer l'Europe, Non ! Prenons nous en main, Parti révolutionnaire communiste, Lutte ouvrière, le camp des travailleurs, la Ruche citoyenne, Esperanto langue commune et Démocratie représentative", a précisé Pierre Larrouturou. Et d'ajouter : "Cette faute commise par vos services induit que nos listes n'ont pu bénéficier de ce créneau de large audience qui nous a été octroyé par le fruit du tirage au sort".

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Des clips "diffusés", "mais pas aux bons horaires"

Contacté par "Le Progrès", Cyril Guinet, directeur réglementation et déontologie à France Télévisions, a indiqué qu'il s'agissait "d'un incident de diffusion" : "Les clips de campagne de ces petites listes ont été diffusés, mais pas aux bons horaires (...) Il y a trois créneaux de diffusion". Il a assumé qu'il y avait "eu une interversion" mais a assuré "être en lien avec l'Arcom" afin de "trouver une solution".

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Ainsi, le gendarme de l'audiovisuel a noté que France Télévisions avait "interverti", "dans la diffusion de la campagne audiovisuelle officielle sur les services France 2 et France 3 les 28 et 29 mai 2024, les émissions des deuxième et troisième créneaux de diffusion". Les clips de campagne prévus à 20h40 ont été diffusés à 13h40. Et vice-versa. "Il y a ainsi lieu d'adresser la présente mise en demeure à la société France Télévisions", a conclu l'Arcom.

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