"Une opération inédite dans l'histoire de 'Koh-Lanta'" : Comment la production a géré, en pleine tempête tropicale, l'évacuation des 18 candidats de leur campement

"Une opération inédite dans l'histoire de 'Koh-Lanta'". C'est avec ces mots que Denis Brogniart annoncera aux téléspectateurs du jeu de TF1, ce mardi 25 mars 2025, ce qui attend les 18 rescapés de "La revanche des 4 terres". 24 heures après une nuit "cauchemardesque", passée à protéger le feu sous une pluie battante couplée à un fort vent, la production a décidé, pour des raisons de sécurité dans la nuit du 13e au 14e jour de l'aventure, d'évacuer de leur camp les candidats frigorifiés et pour certains minés.

Ce, même si "le danger n'est à cet instant pas imminent", précise d'emblée Julien Magne, interrogé par Puremédias, avant de refaire le film de cet aléa de tournage. "Avant le coucher du soleil du 13e jour, nos experts sécurité et marine nous ont alertés quant à deux faits majeurs : premièrement, l'intensité de la tempête est, selon leurs observations, plus importante que prévu. Deuxièmement, elle va déferler sur la zone de tournage avec de l'avance sur les prévisions." 

Face à une tempête tropicale de cette ampleur, un seul mot d'ordre préside aux décisions de la production : "l'anticipation", poursuit le directeur général d'Adventure Line Productions (ALP). "Cette évacuation des aventuriers intervient en effet avant qu'elle ne soit plus possible et qu'émerge surtout le moindre risque pouvant porter atteinte à leur intégrité".

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Dans ce cas précis, la forte houle, combinée à des vents violents, pouvait donner lieu dans les heures qui suivent à une interdiction de la navigation qui aurait empêché les bateaux de la production d'accéder à l'installation de fortune des concurrents. "Imaginons qu'en pleine nuit, un aventurier se coupe ou se blesse, le médecin doit être capable de se projeter et d'aller le secourir. Ce qui n'est pas possible dans ces conditions. Nous souhaitions donc à tout prix écarter ce cas de figure."

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À la nuit tombée, les 18 aventuriers ont donc été priés de rassembler leurs affaires avant que la production procède à leur évacuation par bateaux. "En attendant que le coup de vent lié à la queue de tempête tropicale passe", les tribus, qui n'ont pas eu de contact entre elles dans cette phase transitoire, ont été abritées sous des tentes dans une zone sécurisée.

"À l'origine, ces tentes n'avaient pas été installées à cet effet – elles sont surtout utilisées par les équipes techniques – mais nous les avons aménagées et équipées pour permettre aux aventuriers de passer une nuit au sec. C'était presque le gain d'une épreuve de confort", sourit Julien Magne. Une fois au sec, les aventuriers ont pu "manger l'équivalent des ressources dont nous les avons privés sur le camp, un peu de riz et quelques morceaux de noix de coco".

Si elles restent "rares", au moins deux évacuations ont eu lieu dans l'histoire fournie de "Koh-Lanta". "En 2006 (édition remportée par François-David), par exemple, nous avions de la même manière évacué les aventuriers parce qu'il y avait une queue de cyclone en approche du Vanuatu. Une grosse houle avait envahi l'un des deux camps, donnant lieu à des images assez spectaculaires", se souvient Julien Magne, mémoire vive du programme, sur lequel il travaille depuis 2005.

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Plus récemment, lors de l'édition "Les chasseurs d'immunité", "nous avions déplacé les aventuriers à deux reprises". "En anticipation d'un typhon qui s'était formé très au large dans le Pacifique, nous les avions sortis de leur campement une première fois pour les déposer sur une île protégée de la houle et du vent, sur laquelle ils ont dû reconstruire leur camp et continuer à vivre leur aventure", rembobine Julien Magne.

"Même chose après l'épreuve de l'orientation. Nous avions décidé de ne pas renvoyer Léa (la gagnante, ndlr), Meïssa et Julie sur leur camp parce qu'il y avait une menace provoquée par la forte houle. Ils avaient été hébergés dans une école, sur la terre ferme pour les avoir toujours à proximité et qu'ils puissent se rendre sur le site de l'épreuve des poteaux, exceptionnellement délocalisée elle aussi".