Il donne plus de détails. Ce vendredi 27 mars 2024, dans la matinale de France Inter, Sonia Devillers a reçu le président de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) Roch-Olivier Maistre. Celui-ci a présenté les spécificités du régulateur dans son contrôle du pluralisme de l'information au-delà du temps de parole des personnalités politiques.
"Les éditeurs doivent se mettre en ordre de marche pour que l'ensemble de leurs programmes et l'ensemble des intervenants assurent une pluralité des courants de pensée et d'opinion", a commencé le président de l'Arcom. Et de préciser : "Il n'est pas question de rentrer dans un catalogage, dans un fichage, dans un étiquetage de tous les intervenants sur les plateaux de télévision ou sur les antennes de radio. Ce n'est pas ce que le Conseil d'Etat nous demande. Le Conseil d'Etat nous demande d'élargir notre focale et d'avoir un regard plus large sur l'appréciation du pluralisme. On doit avoir un regard plus large sur l'ensemble des intervenants pour voir s'il n'y a pas un déséquilibre manifeste et durable au principe du pluralisme".
Il a insisté sur le fait que "ce n'est pas un contrôle programme par programme", "mais un contrôle sur la globalité" : "On prend un éditeur et on regarde les programmes. C'est comme pour le pluralisme politique. En période normale, il s'apprécie sur le trimestre (...) Là, c'est la même chose. On va apprécier sur une durée - que l'on va déterminer - si les programmes manifestent un déséquilibre durable".
"Cette décision veut dire qu'on ne peut pas, dans le cadre juridique en vigueur en France, avoir une chaîne d'opinion, ni en radio, ni en télévision. On ne peut pas avoir un média qui ne développe qu'un courant de pensée. On doit avoir un pluralisme des courants de pensée d'opinion. C'est ça qu'on nous demande de vérifier", a souligné Roch-Olivier Maistre. Et d'ajouter : "Un éditeur est tout à fait libre de choisir les thèmes qu'il veut traiter et la façon dont il les traite. Il est libre de choisir les intervenants qu'il veut inviter sur ses plateaux. Ce n'est pas l'Arcom qui fait les programmes de radio et de télévision. Ce n'est pas l'Arcom qui choisit les invités sur les plateaux. La seule chose est que l'éditeur est tenu de veiller à un certain équilibrage du traitement des informations, en particulier celles qu'il est mené à couvrir sur ses antennes". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.