"Bravo madame Ernotte !". Invité ce matin sur LCP, Luc Chatel, un proche de l'ex-président de la République, a attaqué le "mouvement politico-médiatique", qui aurait décidé "de s'attaquer à Nicolas Sarkozy". L'ancien ministre de l'Education nationale s'en est notamment pris au reportage sur le financement de la campagne électorale de 2012 de l'ancien président des Républicains, diffusé hier dans "Envoyé Spécial" sur France 2, suivi spécifiquement par 3,5 millions de téléspectateurs, soit 16,4% du public.
"Personne n'est dupe sur cette salve, très organisée. Tout ça n'est pas le fruit du hasard. Aucun Français ne pense que cette accumulation de sujets qui sortent la même semaine est le fruit du hasard", a démarré Luc Chatel. Il a ensuite visé clairement France Télévisions : "On a eu droit à une semaine dans le service public absolument extraordinaire." Il a jugé "assez curieuse" la manière dont a été interrogé Nicolas Sarkozy lors de son passage dans "L'Emission Politique", le 15 septembre.
Le député de droite a aussi dénoncé la présence de Patrick Buisson au JT de 20 heures de France 2. "C'était juste le banni de tous les journalistes bien-pensants pendant des années et ça devient le VIP des plateaux médias", a-t-il lancé furieusement. Luc Chatel a enchaîné sur le sujet d'"Envoyé Spécial", où l'on "a osé comparer dans une image le dernier meeting de Nicolas Sarkozy, avec des tas de drapeaux, des lumières et autres, et le pauvre petit meeting du candidat socialiste."
"C'est ça l'éthique du service public ? C'est ça l'objectivité de l'information ? Bravo madame Ernotte ! Bravo le service public !", s'est-il emporté face aux journalistes de la chaîne parlementaire. Il a conclu que la "malveillance" du groupe France Télévisions était "évidente". puremedias.com vous propose de revoir l'interview de Luc Chatel ce matin sur LCP.
Ce matin, Roger Karoutchi s'est aussi prononcé sur France Télévisions à l'antenne de la chaîne parlementaire : "Je suis un peu étonné quand même que le service public depuis trois semaines se soit érigé en système très partisan et parfaitement partial." Avant de conclure : "Il y a un problème par rapport au service public, on verra plus tard."