

Accusée d'être mêlée à une affaire d'espionnage et de piratage informatique à l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), une entité qui englobe notamment France 24 et RFI, Christine Ockrent doit aujourd'hui faire face à la défiance des journalistes de la chaîne internationale.
Invités à s'exprimer sur la numéro 2 de l'AEF, les employés de France 24 ont approuvé à 85% une motion de défiance. En effet, sur les 307 salariés qui se sont prononcés, 261 personnes n'ont pas accordé leur confiance à Christine Ockrent.
« J'ai le plus grand respect pour les assemblées générales mais ce ne sont pas elles qui décident de la marche de l'entreprise et encore moins de la nomination ou de la destitution des responsables », a réagi ce matin Christine Ockrent sur France Info, précisant que c'est au gouvernement de décider de son sort. « Mais je m'étonne (...) que des journalistes (que je respecte) se laissent intoxiquer par une espèce de campagne de rumeurs. Il n'y a pas l'ombre du commencement de l'ombre d'une preuve de la moindre implication de ma part dans cette affaire d'infraction informatique qui est une affaire grave et lourde », a-t-elle ajouté.
Puis, la directrice déléguée de l'AEF a une nouvelle fois plaidé son innocence, indiquant ne pas comprendre les accusations portées contre elle : « En quoi je serais mêlée à cette affaire ? Certes, et je ne l'ai jamais nié, c'est une fille qui a longtemps travaillé avec moi qui est mêlée à cette histoire. Je suis la première à le déplorer. C'est une fille à qui j'ai fait pendant très longtemps confiance. Mais là on est en train d'inventer un autre truc, c'est le délit de proximité. Parce que cette fille était proche de moi, je serai responsable et coupable de tout ce qu'elle aurait fait, de tout ce qu'elle aurait dit (...) Je n'ai rien à voir avec cette affaire de piratage informatique. C'est une atteinte à mon honneur. C'est calomnieux. C'est diffamatoire. »