C'est l'affaire qui fait trembler la sphère politique. Le Canard Enchaîné a révélé hier dans ses colonnes que François Fillon, le candidat des Républicains pour la présidentielle, a employé sa femme, Penelope Fillon, comme assistante parlementaire. Rien d'illégal sur le papier, sauf que le palmipède a précisé que la conjointe de l'ancien Premier ministre n'a jamais travaillé au poste pour lequel elle était rémunérée. Le député de Paris s'expliquera d'ailleurs ce soir dans le 20 Heures de TF1 au sujet de cette affaire.
Ce mercredi, Valérie Boyer, fidèle soutien de François Fillon, était l'invitée de "C à vous" sur France 5 pour prendre la défense de son candidat. Questionnée par Maxime Switek sur son cas personnel, la députée des Bouches-du-Rhône a précisé que ses "enfants ont des badges de l'Assemblée", ce qui leur permet de "venir (la) voir dans (son) bureau". Elle a ajouté avoir déjà employé des personnes de sa famille "à titre bénévole il y a très longtemps"... avant de préciser que "l'un de (ses) fils" avait pourtant été "rémunéré". Et d'ajouter "Mais pour des activités réalisées", poussant Anne-Elisabeth Lemoine à lancer un "contrairement à..." sur lequel l'élue n'a pas rebondi.
"Il y a plein de professions, la vôtre d'ailleurs en est un exemple. On le voit tous les jours à la télé, où il y a des dynasties de journalistes, des dynasties de médecins, des dynasties d'avocats", a lancé Valérie Boyer, avant d'être coupée par Anne-Sophie Lapix : "Oui, mais est-ce que c'est l'argent du contribuable ? C'est ça la différence !" La maire du 6e secteur de Marseille a alors continué sa défense : "Quand des gens ont des compétences, des engagements, des diplômes et qu'ils font un travail réalisé, il n'y a rien d'illégal."
"D'autant que c'est organisé à l'Assemblée nationale comme au Sénat, un moment donné, si c'est interdit, évidemment, c'est le cas par exemple au Parlement européen. Mais ça peut... Pourquoi pas ? Je pense que de toute façon c'est ce qui va se passer", a-t-elle terminé maladroitement. puremedias.com vous propose de revoir la séquence diffusée hier dans "C à vous", qui a rassemblé sur 1,08 million de personnes, soit 5,3% de l'ensemble du public devant sa télévision.